thesis

La troisième homélie de la série "Sur l'obscurité des prophéties " et la série "Sur l'impuissance du diable (1-2)" de Jean Chrysostome

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Paris, EPHE

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

In his two Homelies on the impotence of the devil, John Chrysostom combines the pedagogy of a preacher with the experience of a mystic in order to arm the souls of his faithful against evil and to bring them to an interior transformation (μετάνοια). Far from (exhibiting) any doctrinal or theological sophistication, yet always leaning upon the authority of the Bible, he endeavours to instil the idea – paradoxical as often are the ways of God - that from outward evil good can be born, because the true good, as also the true evil, is within. Thus, in the First Homely, he establishes the theoretical basis for his teaching, develops his arguments about the devil, expounds the true causes of evil (the ῥᾳθυμία and the προαίρεσις), seizes the chance to combat the Manichean heresy and puts forward five ways of repentance. In the second, he endeavours to demonstrate why it is useful that the devil is not banished from the world. Multiplying his examples, associations of ideas and unusual or paradoxical images, he highlights the importance of the free choice, succeeds to avoid making the Christian truths appear commonplace and to endow them with all their potency, while gradually arousing the wonder, attention and finally support of his audience. A successful analysis of what so far was presented as the first homely On Devil the Tempter, but which more certainly is the third homely in the series on The Obscurity of the Prophesies, can only be conducted if we restore the text to the context in which it belongs. This we will attempt to achieve in a further edition of the complete series.

Abstract FR:

Dans les deux homélies sur L’impuissance du diable, Jean Chrysostome associe la pédagogie du prédicateur à l’expérience du mystique pour armer l’âme de ses fidèles contre le mal et les amener à une transformation intérieure (μετάνοια). Loin de toute sophistication doctrinale ou théologique, mais s’appuyant toujours sur l’autorité de la Bible, il s’attache à imposer cette idée, paradoxale comme le sont souvent le voies de Dieu, que du mal extérieur peut naître le bien, car le vrai bien, comme le vrai mal, est intérieur. Ainsi, dans la première homélie, il pose les bases théoriques de son enseignement, développe ses explications sur le diable, énonce les vraies causes du mal (la ῥᾳθυμία et la προαίρεσις), combat par la même occasion l'hérésie manichéenne et propose cinq voies de la pénitence. Puis dans la seconde, il s’attache à montrer pourquoi il est utile que le diable ne soit pas supprimé du monde. Multipliant les exemples, les associations d’idées et les images insolites ou paradoxales, il met en évidence l’importance du libre arbitre, réussit à éviter la banalisation des vérités chrétiennes et à leur donner toute leur force, suscitant tour à tour l’étonnement, l’attention et enfin l’adhésion de son auditoire. Une analyse de ce qu’on a jusque-là présenté comme la première homélie De diabolo tentatore, mais qui est plus certainement la troisième de la série sur L’obscurité des prophéties, ne peut être menée avec profit que si on la replace dans l'ensemble auquel elle appartient, ce que nous souhaiterions faire dans une édition ultérieure de la série complète.