L' analyse des déterminants du comportement d'épargne des ménages agricoles en France
Institution:
DijonDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The agricultural household's saving behaviour, process by which they acquire and accumulate assets in order to achieve their projects, remains an ill-explained phenomenon. This is probably due to the fact that these households are halfway between a consumer unit and a production unit. However, some constants have already been observed : the agricultural households tend to save more than the salaried mass (because of the existence of the farming concern), this savings are not sufficient considering the high needs of these farms in industrial inputs, the propensity to leveraging, or even overleveraging of some households. The articulation of agricultural households with farms having more and more production norms similar to the industrial firms, but without being or becoming industrial firms, make these households "hybrid agents" if we refer to micro-economic theory, that is to say agents that are both consumers, producers, as well as savers and investors. These hybrids, for whom saving is a behaviour, not a sold, rationally decide to save in a quasi permanent prospect to make a better future. The saving process is explained in general economy by a limited number of factors a major one being income, whether it is available, permanent, relative or related to the cycle of life, factors to which some theories add social-demographic factors such as age or the size of the household. But these theories were not made to be applied to the hybrid agents and are not satisfactory to explain really the saving behaviour of agricultural households. Whence the idea that it is necessary to produce a theory or a paradigm adapted to the study of the saving behaviour of hybrid agents. But we do not intend in this essay to produce a theory on the savings of hybrid households.
Abstract FR:
Le comportement d'épargne des ménages agricoles, processus par lequel ceux-ci acquièrent et accumulent des actifs de rapport en vue de la réalisation de leurs projets, reste un phénomène encore mal expliqué. Ceci tient vraisemblablement au fait que ces ménages sont une imbrication d'une unité de consommation et d'une unité de production. Toutefois, quelques constantes ont déjà pu être observées : prépondérance de l'épargne des ménages agricoles par rapport à celle des salariés (en raison de la présence de l'exploitation), insuffisance de cette épargne face aux besoins élevés des exploitations en inputs industriels, tendance à l'endettement, voire au surendettement de certains ménages. L'articulation des ménages agricoles avec des exploitations épousant de plus en plus des normes de production des entreprises industrielles, mais sans pour autant l'être ou le devenir elles-mêmes, fait de ces ménages des agents "hybrides" au regard de la théorie micro-économique, c'est-à-dire des agents à la fois consommateurs, producteurs, épargnant et investisseurs. Ces hybrides, dont l'épargne est un comportement et non un solde, ont des décisions d'épargne rationnelles dictées par le souci quasi permanent d'améliorer leur avenir. Le comportement d'épargne est expliqué en économie générale par un nombre restreint de facteurs au premier rang desquels figure le revenu, que celui-ci soit disponible, permanent, relatif ou cycle vital, auquel certaines théories adjoignent des facteurs sociodémographiques comme l'âge ou la taille du ménage. Mais les théories de l'économie générale n'étant pas conçues pour appréhender les comportements d'agents hybrides, il en résulte une insatisfaction quant à leur capacité à expliquer véritablement le comportement d'épargne des ménages agricoles. D'où l'idée qu'il faut une théorie ou un paradigme approprié à l'étude des comportements des agents hybrides. Mais la production d'une théorie de l'épargne des ménages hybrides n'est pas notre préoccupation ici.