Action collective et coopération partielle dans la gestion des ressources communes : le cas des Ejidos mexicains
Institution:
Clermont-Ferrand 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Successful collective action in local communities is crucial for rural development. This is particularly true in Mexico, since the Second Agrarian Reforms of 1992, with the increased responsibility of the social sector for resources management and public infrastructures provision. We observe an important heterogeneity in ejidos’s ability to cooperate on some activities (CPR appropriation) – with a continuum of situations between the total failure and the optimal management. In a first phase, this dissertation tries to explore several theoretical alternatives to explain a partial exploitation level of CPR with coexistence of cooperators and cheaters. A second observation coming from the field is that some communities globally perform better than others. On the basis of the literature defining the factors for collective action success or failure, we propose to synthesize these determinants into a general index of cooperation to explain governance and the provision of public goods in 206 Mexican ejidos. We then show that if some determinants (community size) are decisive to explain all kind of collective action, some others (migration, heterogeneity, community period of creation) are specific to some activities, but are all complementary to explain general level of participation in the community.
Abstract FR:
Le succès de l’action collective dans les communautés rurales est crucial pour le développement. Ceci est particulièrement vrai au Mexique depuis la seconde réforme agraire de 1992, avec l’accroissement de la responsabilité du secteur social dans la gestion des ressources naturelles et la provision d’infrastructures locales. Observant une grande hétérogénéité dans la capacité des ejidos à coopérer sur certaines activités (l’appropriation d’un CPR) avec un continuum de solutions entre la gestion nulle et la gestion optimale, un premier volet de cette thèse est consacré à explorer différentes alternatives théoriques permettant d’expliquer un niveau partiel d’exploitation des CPR par la coexistence de coopérateurs et de tricheurs à l’équilibre du jeu. En second lieu, on constante que certaines communautés coopèrent globalement mieux que d’autres. En nous appuyant sur la littérature définissant les facteurs du succès ou de l’échec de l’action collective, nous proposons de synthétiser ces déterminants en un indice général à coopérer afin d’expliquer la participation dans la gouvernance et la provision de biens publics de 206 ejidos mexicains. Nous montrons alors que si certains déterminants (taille de la communauté) sont cruciaux pour tout type d’action collective, d’autres (migration, hétérogénéité, période de création de la communauté) sont spécifiques à certaines activités mais tout en restant tous complémentaires à l’explication du niveau général de participation dans la communauté.