Figures de la marginalité dans la pensée grecque : autour de la tradition cynique ( Ve- IVe siècles AV.J.-C.)
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This dissertation studies the figures of marginality in Greek classical Antiquity (5th-4th centuries B. C.): if Cynicism seems obviously the centre of such a study, we have to examine it and give it foundations by determining a concept of marginality (which is different from the one of exclusion). For this purpose, on the basis of what we call the cynical tradition (understood as the inspirations of Cynicism and not its posterity), we have identified three fundamental aspects of marginality: a topology (study of the places); a politics (the organization of the city and the ratio of powers); an ethics (the relation to moral values and all the norms which rule the behaviours and the practices). Thus the figures of marginality (understood as representations expressing other possibilities of thinking and living) are studied in a relational way, that is to say using the historical, economical, political, ideological, cultural, philosophical and religious context, because it is impossible to determinate the originality and the singularity of these figures without this context.
Abstract FR:
Cette thèse de doctorat se donne pour objet d’étude les figures de la marginalité dans l’Antiquité grecque (Ve-IVe siècles av. J.-C.) : si le cynisme apparaît alors comme une évidence, il s’agit d’interroger celle-ci et de lui donner des fondements en déterminant un concept même de marginalité, qui sera distingué de celui d’exclusion. À cette fin, à partir de ce que nous avons appelé la tradition cynique – comprise non pas comme la postérité laissée par le cynisme, mais comme l’ensemble de ses sources d’inspiration –, nous avons identifié trois aspects fondamentaux de la marginalité : une topologie (l’étude des lieux) ; une politique (l’organisation de la cité et les rapports de pouvoir) ; une éthique (le rapport de la marge aux valeurs morales et aux différentes normes régissant les comportements et les pratiques). Ainsi les figures de la marginalité, comprises comme des représentations énonçant des possibilités de pensée et de vie autres, sont-elles étudiées de manière relationnelle, c’est-à-dire en prenant appui sur le contexte historique, économique, politique, idéologique, culturel, philosophique et religieux, sans lequel il n’est pas possible de déterminer la nouveauté et la singularité introduites par ces figures.