Désengagement de l'Etat et développement rural/local : cas du plateau de Sidi M'hadheb en Tunisie
Institution:
Montpellier 1Disciplines:
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L'Etat tunisien a toujours mené une politique volontariste descendante vis-à-vis des producteurs agricoles et de la population rurale en général. Cette politique a développé l'esprit d'assistanat pénalisant ainsi les initiatives privées. Sous les prérogatives des bailleurs de fonds internationaux, la Tunisie a adopté un programme de restructuration d'inspiration néo-libérale. Dans ce contexte, l'Etat tunisien doit remplir désormais le rôle de régulateur et se désengager de la sphère productive ainsi que de l'encadrement des producteurs agricoles. Les politiques de développement agricole connaissent par voie de conséquence des changements. La priorité est accordé davantage aux initiatives privées. Une approche décentralisée, axée sur la valorisation des connaissances individuelles et collectives est privilégiée. Toutefois, le désengagement de l'Etat n'a pas eu les effets escomptés et notamment dans les espaces ruraux défavorisés, avec très souvent des conséquences lamentables pour le bien-être de leurs populations. Ainsi il faut reconnaître un rôle essentiel des Etats dans la préparation du monde rural à cette nouvelle donne. Les projets de développement resteront encore sans doute une forme privilégiée d'intervention de l'Etat dans le monde rural. D'où l'attention accordée à la mise en place de la deuxième génération des Projets de Développement Rural Intégré en Tunisie. En effet, ces projets visent la promotion des approches participatives tout en concevant des procédures démocratiques afin d'assurer la durabilité des actions une fois appropriées par les bénéficiaires. Dans cette perspective, les organisations paysannes devront jouer un rôle central au niveau du développement de leur territoire du fait de leur position à l'interface de la société locale et la société globale. Ces organisations constituent par ailleurs l'apanage des projets de type participatif. Cependant, la faible structuration du monde rural tunisien nécessite un appui dans la durée afin de promouvoir des organisations appropriées.