Hétérogénéité des travailleurs et dynamique du chômage
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The unemployment level and its distribution among groups of workers are rarely linked in the economic analysis of unemployment. Contemporary unemployment theories only give little attention to the heterogeneous labor market hypothesis, as if concentration of unemployment on few workers groups didn't change the rate of unemployment at the agregate level. On the other hand, theories that deal with unemployment of unskilled workers stress explanations focused on one category of workers, like competition with low wages countries or technological bias in favour of skilled labour force. Unemployment structure and structural unemployment are two highly compartmentalized fields of research. The object of this thesis is to understand the relationship between the average level of unemployment and its distribution among groups of workers. Those relations differ in the short and the long run. In the short run, a cyclical increase in unemployment decreases the dispersion of unemployment by skill groups which, in turn, depresses the rate of growth and leads to more cyclical unemployment. The variance of unemployment rates is a pro-cyclical variable that amplifies economic cycles. The effect goes throught wages, productivity and consumption. We find some evidence of this relationships in the case of france since the midle of the eighties. In the longer run, the increase of structural unemployment leads to an increase in unemployment dispersion and then to more structural unemployment. Unemployment among groups of workers is a result and also a component of structural unemployment. An employment policy targeted on some groups of workers could decrease the structural level of unemployment by modifying its structure.
Abstract FR:
Le niveau moyen du chômage et sa répartition entre les différentes catégories de travailleurs sont rarement reliés dans les analyses économiques du chômage. Les théories contemporaines du chômage n'accordent généralement aucune place ou parfois une position tres péripherique à l'héterogénite du marché du travail, comme si la concentration du chômage sur quelques catégories de travailleurs n'avait pas de conséquence au niveau macro-économique. Inversement, les explications du chômage des travailleurs peu qualifiés mettent en avant essentiellement des déterminants purement catégoriels, telle la concurrence des pays à bas salaires ou l'existence d'un biais technologique favorisant le travail qualifié. Structure du chomage et chômage structurel constituent deux objets de recherche assez cloisonnés. L'objet de cette thèse est de préciser les relations entre le niveau moyen du chômage et sa répartition entre les différentes catégories de travailleurs. Il s'avère que ces relations diffèrent à court et à long terme. À court terme, une montée du chômage conjoncturel réduit la dispersion du chômage par qualification ce qui exerce des effets dépressifs qui entretiennent le chômage conjoncturel. La variance des taux de chômage catégoriels est ainsi une variable pro-cyclique qui joue le rôle d'un amplificateur de conjoncture. Son effet transite par la formation des salaires, de la productivité, et de la consommation et est empiriquement confirmé dans le cas de la France depuis le milieu des années quatre-vingt. à long terme, la montée du chômage structurel se traduit par un accroissement des disparités face au chômage qui renforce son aspect structurel. Le chômage catégoriel est à la fois une composante et une résultante du chômage structurel. Une politique de l'emploi ciblée sur certaines catégories de travailleurs est donc susceptible de réduire le niveau du chômage structurel en modifiant sa structure.