thesis

Qu'est-ce qu'un tableau? : essai sur la formation des images en Europe depuis Giotto

Defense date:

Jan. 1, 1990

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Abstract EN:

The iconological analysis of Arnolfini's wedding, by Jan Van Eyck, reveals the three constitutent dimensions of painting : "spectacular", "haullucinar" and "oneiric". Spectacular order comments the foundation : Giotto invents a new space of absolute clearnes - the "majesty"- in which obviousness is necessary truth, an aesthetical perspective whose meaning is panoramic amplitude more than geometrical construction. From mosaic through leaded glass window unto @painting, we can enumerate the degrees of this aperture. Hallucinar order turns upside down and darken this brightness. The conjurer, by H. Bosch, gives us a model : here, the glance is falling into a side trap. The glory of majestic gives up its seat to grotesque figures which come from periphery and invade center. The hallucinar opposition becomes quieter when figures of condensa- tion are appearing : diana the nymph and christopher the ferryman. Then, the infinite development of oneiric time may be opened out. The first anatomy lesson, by Rembrandt, begins this third movement. The sparkle of the hallucinar glance vanishes and the painting becomes the mirror of time. Thus, imaginary cohesions take shape and lead the erudite research : a medievel legend renews the interpretation of the conjurer, by H. Bosch, and confirms its adherence to the hallucinar order. Finally, we way set down the rules of our method : from the point of the aesthetic encounter, the meaning of the images is growing up. It is, first, the fixation of the signal; then, the ambivalence of the symbol; and, at last

Abstract FR:

L'analyse iconologique du mariage des Arnolfini, par Jan Van Eyck, conduit à mettre à jour les trois dimensions constitutives du tableau : le spectaculaire, l'hallucinaire et l'origine. L'ordre spectaculaire pense l'acte fondateur : Giotto invente un espace d’illumination maximale - la "majesté" - où toute évidence est vérité. Perspective esthétique qui se définit par l'amplitude panoramique plutôt que par l'exactitude géométrique. De la mosaïque, par le vitrail jusqu'au tableau, il est possible de dénombrer les degrés de cette ouverture. Le revers hallucinaire offusque cet éclat : sur l'escamoteur de Bosch, qui sert ici de paradigme, le regard est déjoué par un piège latéral. La gloire de la majesté cède sous la pression des grotesques qui pullulent dans la périphérie et envahissent le centre. La rivalité hallucinaire s'apaise quand apparaissent les figures de la condensation : Diane la nymphe et Christophe le passeur. Alors s'ouvre l'espace illimité du devenir onirique. La première leçon d'anatomie, par Rembrandt, inaugure ce troisième mouvement. L'éclat du point de regard se dissipe et le tableau se fait le réflecteur de la durée. Ainsi se disposent des cohérences imaginaires susceptibles d'orienter l'érudition. Une légende médiévale éclaire d'un jour nouveau l'interprétation de l'escamoteur par J. Bosch et confirme l'appartenance du tableau à l' ensemble hallucinaire. Reste à énoncer la méthode : on montre comment, depuis le choc sensationnel de la rencontre, diffuse la signification depuis le point de fixation du signal, par l'ambivalence jamais apaisée du symbole jusqu'à l'ouverture métaphorique dont le signe est l'origine