Abstract FR:

Les travaux de H. Hotelling et de M. Spence, A. Dixit et J. E. Stiglitz constituent le point de départ de cette thèse dont l'objet est de mieux comprendre le fonctionnement des marchés concrets de produits différenciés, et in fine, d'être en mesure de simuler les effets générés par des modifications du marche, résultant en particulier de politiques publiques. La démarche suivie consiste à partir des préférences des consommateurs, en complétant l'analyse par le comportement des firmes. Les principales approches proposées par la théorie de la différenciation des produits, que sont le consommateur représentatif doté d'une préférence pour la diversité des biens et les modèles avec adresses, ont d'abord été mises à l'épreuve. L'examen des limites sur les plans théorique et/ou empirique de chacune nous a conduit à les rejeter successivement comme outil d'analyse satisfaisant. Une autre spécification des comportements de choix des individus, souvent employée par les chercheurs en marketing, et peu encore par les économistes, celle des choix discrets a été adoptée. Suivant les développements récents de la théorie et de l'économétrie des choix discrets, on a montre les atouts des modèles logit dans la compréhension des déterminants de la demande et des modalités de la concurrence au sein des secteurs oligopolistiques. En conséquence, une telle approche s'imposait pour notre application à un marché concret, celui de l'automobile. L'estimation de demandes, au moyen d'un modèle logit multinomial emboité, a permis d'identifier les caractéristiques qualitatives qui jouent un rôle essentiel dans la compétitivité et la proximité des véhicules. Sur la base de ces estimations, les effets engendres par les primes gouvernementales à la qualité ont pu être simules. Les élasticités de la demande obtenues pour chaque modèle automobile ont permis d'estimer l'équilibre du marché oligopolistique et d'évaluer les marges des constructeurs.