L'Esthétique transcendantale de la "Critique de la Raison pure" de Kant
Institution:
Aix-Marseille 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The transcendental aesthetic of the "critique of pure reason" presents for kantian studies the problem of its role in the doctrinal organisation of the "critique", and in particular the condordance of its teaching with that of the transcendental analytic. Its presents, in addition, despite its reputation for clarity, a number of difficulties of interpretation, and to this day has continued to arouse numerous objections and reservations, notwithstanding its stated intention of being demonstrative. This is shown conspicuously by the vast quantity of explanatory, justificatory and especially polemical literature to which it has given rise. With its dense text, pregnant with considerable philosophical consequences, the aesthetic therefore requires a meticulous line by line analysis which follows the original text as closely as possible. To understand and evaluate this, it has been necessary to assemble not only the rich academic literature devoted to it, but also the plethora of essays which since 1784 have treated it as a privileged, not to say exclusive, subject. In contrast with those interpretations which see in the aesthetic the vestiges of an outdated state in kant's thought, and which are based notably on his return to the propositions of the "dissertation" of 1770, the originality of his doctrine is stressed here, especially that concerning sensibility and phenomena, its plays an irreplaceable part of the "critique", and it is worth underlining in this respect the inability of cosmological dialectic usefully to replace it. Although it can not completely escape criticism, the aesthetic must be firmly defended against the reproach of beeing incompatible, in letter and in spirit, with the analytic
Abstract FR:
L'esthétique transcendantale de la critique de la raison pure ne pose pas seulement aux études kantiennes le problème de son rôle dans l'économie de la critique et de l'accord de son enseignement avec celui de l'analytique transcendantale en particulier, elle présente, en dépit de sa réputation de limpidité, bien des difficultés d'interprétation et n'a cessé de susciter jusqu'à nos jours, malgré sa volonté d'être démonstrative, maintes objections et réserves. C'est ce que montre, à l'évidence, la vaste littérature exégétique, justificative et surtout polémique à laquelle elle a donné lieu. Texte dense et fondateur, aux conséquences philosophiques considérables, l'esthétique exige donc une analyse minutieuse, alinéa par alinéa, au plus près du texte original. Pour sa compréhension et son évaluation, il a été nécessaire de convoquer non seulement la riche littérature académique qui lui a été consacrée, mais encore la pléiade d'essais qui l'ont pris pour objet privilégié, voire exclusif, des 1784. Face aux interprétations qui voient dans l'esthétique le vestige d'un état dépasse de la pensée kantienne et qui se fondent, notamment, sur sa réduction aux thèses de la dissertation de 1770, est marquée l'originalité de sa doctrine même de la sensibilité et du phénomène. Elle joue, en outre, un rôle irremplaçable dans la critique : il convient de souligner, dans cette perspective, l'impuissance de la dialectique cosmologique à la remplacer avantageusement. Bien qu'elle ne puisse échapper à toute censure, l'esthétique doit être défendue fermement contre le reproche d'être incompatible, dans son esprit comme dans sa lettre, avec l'analytique