thesis

L' intérêt : le juste prix de la monnaie : Essai sur la doctrine thomiste de l'usure

Defense date:

Jan. 1, 2012

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

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Abstract FR:

Le phénomène de l'usure, qui envahit l'imagination médiévale à tous ses niveaux, semble être le symbole ultime des péchés. Pourquoi une telle peur, et comment ce sentiment a-t-il influencé la sphère marchande et commerciale? L'usure est assimilée à un gain «non naturel», né du «métal stérile» qu'est la monnaie, dont l'usage «immoral» détruit les fondements de la société traditionnelle. La monnaie, est donc considérée comme étant à l'origine de la perversion des valeurs sociales défendues par la philosophie médiévale, qui est modulée notamment par la religion judaïque, chrétienne, musulmane), ainsi que par les croyances païennes, antiques. Cette thèse étudie le discours sur l’usure au Moyen Age, ainsi que son effet sur la sphère marchande : par «discours» on entend la réflexion, sous formes de principes, de questions et de réponses, que l'on retrouve dans les récits scolastiques sur des activités marchandes et commerciales. Il convient ici de préciser, tout d'abord, l'héritage de l'Antiquité, qui exerce une influence primordiale sur les critiques médiévales de l'usure. Dans le monde antique les controverses sur la monnaie et sur l'activité commerciale se concentraient souvent sur l'usure. La critique de la chrématistique d'Aristote fournissait alors un puissant argument contre le gain illimité né de la monnaie, dès lors que la monnaie est perçue comme stérile.