La prévision conjoncturelle : de nouveaux outils et une crise économique majeure
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Abstract EN:
The economic crisis which began in 2008 is one of the most agitated and uncertain period of the contemporary economic history. The target of this thesis is thus to study the characteristics of the modern short term economic analysis as well as the quality of the diagnosis provided by new tools which have appeared over the past few years. We first deal with survey data which constitute the main element of conjonctural analysis. A non-parametric dating method is applied to monthly surveys carried from company managers in the four main countries of the European Union. This method allows us to notice an increase in their synchronisation during the period 1999-2008 compared to the period 1989-1998. Then, after a vast survey of techniques providing short term forecasts, including combination of several techniques and forecasts, we concentrate upon the forecasts of the French GDP. Several tests highlight the presence of an optimistic bias from a panel of national and international organizations over the period 1999-2009. Despite this fact, it appears that, according to optimality criterions, the forecasts improve during the most recent period. We show eventually that these results are strongly altered depending on whether one considers the realisation of the PIB to be the first value published or the final and revised one.
Abstract FR:
La crise économique qui a débuté en 2008 est une des périodes les plus mouvementées et les plus incertaines de l’histoire économique moderne. Face à ce constat, l’objectif de cette thèse est d’étudier les caractéristiques de l’analyse conjoncturelle contemporaine ainsi que la qualité du diagnostic que permettent les nouveaux outils qui sont apparus. Nous discutons tout d’abord des variables issues d’enquêtes qui constituent l’outil central de l’analyse conjoncturelle. Une méthode de datation non-paramétrique des séries mensuelles de sentiments conjoncturels des chefs d’entreprises dans les quatre principaux pays de l’Union Européenne nous permet d’observer une accentuation de leur synchronisation sur la période 1999-2008 par rapport à la période 1989-1998. Ensuite, après avoir détaillé un vaste ensemble de techniques permettant de produire des prévisions à court terme, notamment la combinaison de plusieurs techniques et de plusieurs prévisions ainsi que les diverses façons dont il est possible d’évaluer leur qualité, nous nous concentrons sur les prévisions du PIB de la France. Divers tests statistiques nous permettent de mettre en évidence un biais d’optimisme de la part d’un ensemble d’organismes nationaux et internationaux sur la période 1999-2009. Malgré ce constat, il apparaît que, du point de vue de critères d’optimalité, les prévisions s’améliorent sur la période la plus récente. Nous montrons enfin que ces résultats sont fortement altérés selon que l’on retienne comme réalisation du PIB la première valeur publiée ou bien la valeur définitive qui est connue trois ans plus tard.