The Notions of Format and Reuse within Embodied Cognition
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The present dissertation is about what I purpose to call the Opacity Problem of Embodied Cognition (OPEC). Roughly, the idea that ‘embodied cognition’ is an ill-defined expression. And it is about a family of (not yet) fully examined solutions to OPEC, according to which cognition is embodied when it reuses body-related representational formats. Format-reuse solutions to OPEC, so I will argue, do seem to carry with them a set of further opacity issues. For instance, it is not fully clear what a body-related representational format is, and thus what gets reused in Embodied Cognition cases. And such opacity issues do seem to constrain any theory that targets OPEC by means of these two ideas. The discovered constrains would hopefully deliver a less opaque notion of Embodied Cognition – even though they would deliver a deflationary account of it. I believe the present dissertation provides a number of original – and hopefully convincing – contributions. First, the idea that the OPEC is a genuinely interesting problem. Both conceptually and empirically. In fact, we have been collecting so many data on alleged body contributions to cognition, but it seems we have got little understanding of what exactly those contributions amount to, how much of the body is actually involved, and indeed which section of cognition gets “bodily” affected. Few scholars have emphasized the urgency of asking EC defenders (and EC critics) to specify what they exactly intend by ‘embodied’ – and similar expressions – and the present dissertation has vindicated exactly this urgency. We do not have yet a sufficiently clear and consistently applied account of what makes a token cognitive state embodied, and without such an account, so we maintain, claims that want to show or refute EC seems to be just vacuous. This may well be the first credit of the project. Having introduced and argued for the import of OPEC: precisely quantified claims are more the exception than the rule in EC, and we asked to have more of them. The second contribution of the thesis amounts to an original treatment of the notions of format and reuse as providing a solution to OPEC. What are body-related formats? And which kind of reuse EC subscribes? Anybody who wants to resolve OPEC by introducing representational formats or neural reuse mechanisms, so we argue, seems to face a set of identity puzzles. Identity criteria for cognitive formats (neural, semantic, computational) seem one way or another unsatisfactory. Neural organization does not seem to be predictive of cognitive formats, cognitive formats do not seem to be content-involving properties, and even if we consider cognitive formats as computation-sensitive features, it is unclear whether there are cognitive computation-sensitive properties in the first place. On the other hand, once reuse mechanics gets properly analysed (unity of reuse, functional analysis, functional relations) and applied to embodiment phenomena, it remains unclear how reuse hypothesis identifies sensorimotor functions, which relations they entertain with non-sensorimotor functions, and whether sensorimotor functions are relevant in EC cases of reuse. Nobody has ever explored these sets of interconnected 1) format-related and 2) reuse-related issues before and nobody has ever applied them to the problem of clarifying the property of embodiment (OPEC). This is the second achievement of the dissertation. A third and final contribution is more positive. We defended a) a syntactic view of representational formats (formats are formal properties of representations), and b) a physicalistic account of reuse mechanisms (what gets reused are the physical structures, regardless of their functions). Once applied to EC, a) and b) have deflationary outcomes. EC cases would in fact be cases where, for a cognitive task, it is efficient to code in a sensorimotor format, or, for a sensorimotor region, it is efficient to be reused in a cognitive task.
Abstract FR:
La présente thèse porte sur ce que j'ai l'intention d'appeler le problème de l'opacité de la cognition incarnée (OPEC). L'idée est que "cognition incarnée" (CI) est une expression mal définie. Et qu’il existe une famille de solutions (pas encore) entièrement examinées à l'OPEC, selon les quelles la cognition est incarnée lorsqu'elle réutilise des formats de représentation liés au corps. Les solutions de réutilisation des formats de l'OPEC, comme je le soutiendrai, semblent comporter une série de problèmes d'opacité supplémentaires. Ces questions d'opacité semblent limiter toute théorie qui vise à résoudre l'OPEC. Les contraintes découvertes lores de ma recherche devraient permettre d'obtenir une notion moins opaque de CI - même si elles en présentent une variant déflationniste.Je pense que la présente thèse fournit un certain nombre de contributions originales - et, je l'espère, convaincantes.Tout d'abord, l'idée que l'OPEC est un problème réellement intéressant, tant sur le plan conceptuel qu'empirique. En fait, nous avons rassemblé de nombreuses données sur les prétendues contributions du corps à la cognition, mais il semble qu’il n’existe à ce jour une compréhension satisfaisante de ce à quoi correspondent exactement ces contributions, quelle est la composante corporelle réellement impliquée et, en fait, quelle partie de la cognition est "corporellement" affectée. Peu de chercheurs ont souligné l'urgence de demander aux défenseurs (et aux critiques) de la CI de préciser ce qu'ils entendent exactement par "incarné", et la présente thèse se veut une justification de cette urgence. Ayant introduit et plaidé pour l'importation de l'OPEC, force est de constater que les revendications précisément quantifiées sont davantage l'exception que la règle dans la CI, et que nous avons le droit de demander à en avoir plus.La deuxième contribution de la thèse consiste en un traitement nouveau des notions de format et de réutilisation comme solution à l'OPEC. Quiconque veut résoudre l'OPEC en introduisant des formats de représentation ou des mécanismes de réutilisation neuronale, comme nous le soutenons, semble être confronté à un ensemble de questions sur l’identité. Après examen, les critères d'identité pour les formats cognitifs résultent d'une manière ou d'une autre insatisfaisants. L'organisation neuronale ne semble pas être prédictive des formats cognitifs, les formats cognitifs ne semblent pas être des propriétés impliquant le contenu, et même si nous considérons les formats cognitifs comme des caractéristiques sensibles au type de computations, il n'est pas clair s'il existe des propriétés cognitives sensibles aux types de computations en premier lieu.D'autre part, une fois que la mécanique de la réutilisation est correctement analysée et appliquée aux phénomènes d'incarnation, on est dans une impasse théorique, car on ne peut pas encore spécifier comment l'hypothèse de réutilisation identifie les fonctions sensorimotrices, quelles relations elles entretiennent avec les fonctions non sensorimotrices, et si les fonctions sensorimotrices sont pertinentes dans les cas de réutilisation de la CI. La thèse présent une première exploration de cet ensemble de questions, et une première application au OPEC.Une troisième et dernière contribution est plus positive. Nous avons défendu a) une vision syntaxique des formats de représentation (les formats sont des propriétés formelles des représentations), et b) un compte rendu physicaliste des mécanismes de réutilisation (ce qui est réutilisé, ce sont les structures physiques, indépendamment de leurs fonctions). Une fois appliqués à la CI, a) et b) livrent des résultats déflationnistes. Les cas de CI seraient en fait des cas où, pour une tâche cognitive, il est efficace de coder dans un format sensorimoteur, ou, pour une région sensorimotrice, il est efficace d'être réutilisé dans une tâche cognitive.