Demandes de facteurs et degrés d'utilisation du capital et du travail
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This work takes account, in a more systematic way, of utilisation degrees of capital and labour in the production analysis. A first original model of the firm distinguishes between standard working hours and overtime hours, which are paid in a progressive schedule, according with working time legislation. This allows to have more realistic conclusions than the standard models. Differents production function are estimated with french quarterly data on production capacities and on shiftwork and electricity consumed by equipments, giving an original measure of capital operating time. Results show a significative influence of utilisation degrees, which allow for substitution possibilities between capital and labour in the short-run. Utilisation of labor catch the productivity cycle, while utilisation of capital shows decreasing returns near the full-capacity output. So, utilisation degrees give an independent information on some characteristics that are generally difficult to measure otherwise (as labour hoarding or variable utilisation of equipements). They allow us to give a more realistic description of the firm and to improve business cycle models. Using vectorial auto-regressive co-integrated models, we also measure adjustment delays associated with stocks and with operating time of factors of production. These delays are clearly higher for capital than for labour factors, with a specially high inertia for capital stock. Adjustment delays are a bit higher for capital opertaing time than for workers and working time shows more rapid variations. Relative inertia of some factor may then be compensated by a quicker adjustment of other ones.
Abstract FR:
Cette thèse cherche à intégrer de manière systématique l'ensemble des degrés d'utilisation du capital et du travail dans l'analyse de la production. Une première modélisation originale du comportement de l'entreprise distingue les heures de travail habituelles des heures supplémentaires, pour lesquelles un régime de rémunération progressif est avance en accord avec la législation sur le temps de travail. Par rapport aux modèles existants, cette proposition conduit à des conclusions plus réalistes. Différentes fonctions de production sont estimées à partir des données trimestrielles françaises sur les marges de production et d'indicateurs du recours au travail poste et de la consommation industrielle d'électricité, fournissant une mesure originale de l'utilisation des équipements. Elles montrent un rôle significatif des degrés d'utilisation qui accroissent les possibilités de substitution à court terme entre capital et travail. Le taux d'utilisation de la main d'œuvre résume le cycle de productivité. Le taux d'utilisation du capital rend compte de rendements décroissants à l'approche de la pleine utilisation des capacités. Les degrés d'utilisation apportent une information indépendante sur des comportements souvent difficiles à quantifier au cours du cycle d'activité (thésaurisation de la main d'œuvre, utilisation variable du capital). Ils enrichissent la modélisation de l'entreprise et permettent de dépasser les modèles les plus réducteurs de l'approche des cycles réels. À partir de modèles vectoriels auto-régressifs co-intégrés, nous évaluons les délais d'ajustement associes aux stocks et aux durées d'utilisation des facteurs. Ces délais sont nettement plus élevés pour le capital que pour le travail, avec une inertie particulièrement importante du stock de capital et des délais d'ajustement légèrement supérieurs pour la durée d'utilisation des équipements que pour les effectifs, la dure du travail s'ajustant plus rapidement. La relative inertie de certains facteurs peut ainsi être utilement compensée par des évolutions plus immédiates des autres facteurs.