« Suppléer à ce que Descartes aurait pu faire » : le Traité métaphysique de Louis de La Forge
Institution:
Sorbonne universitéDisciplines:
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Abstract EN:
The fundamental interest of my doctoral thesis, entitled « Suppléer à ce que Descartes aurait pu faire »: the le Traité métaphysique of Louis de La Forge, consists in the analysis of the philosophical personality of La Forge, as one of the first Cartesian disciples. Indeed, his philosophical personality is not limited to the simple divulgation of Cartesian doctrine, but aims to bring Descartes' entire philosophical and scientific programme into line.In particular, it is a question of “suppléer” what la Mort l’ait empesché de nous donner […], pour nous faire entierement connoistre la Nature de l’Homme. The Traité de l’esprit de l’homme, published in 1665, constitutes, therefore, a supplément to the physiological treatise of Descartes’s L’Homme. Indeed, it is in the first article, in the first part of the work, that Descartes states the purpose of his treatise: the work was supposed to contain three striking divisions, the first relating to the body, the second to the soul, and finally the third to their union. Nevertheless, Descartes completes only the first part concerning the body alone, remaining both the second and third parts of the programme unfinished. It is therefore on account of these considerations that the draft Traité de l’esprit de l’homme takes root. The capital point of my work is to evaluate the authenticity of La Forge's Cartesianism: it is not a question of measuring La Forge's general considerations about Descartes' thought, but of clarifying which is La Forge’s Descartes.
Abstract FR:
L’intérêt fondamental de ma thèse de doctorat, intitulée « Suppléer à ce que Descartes aurait pu faire » : le Traité métaphysique de Louis de La Forge, consiste dans l’analyse de la personnalité philosophique de La Forge, en tant qu’un des premiers disciples cartésiens. En effet, sa personnalité philosophique ne se borne pas à la simple divulgation de la doctrine cartésienne, mais vise à mettre en conformité l’ensemble du programme philosophique et scientifique de Descartes. En particulier, il s’agit de “suppléer” à ce que la Mort l’ait empesché de nous donner […], pour nous faire entierement connoistre la Nature de l’Homme. Le Traité de l’esprit de l’homme, publié en 1665, constitue, donc, un supplément au traité physiologique de L’Homme de Descartes. En effet, c’est dans le premier article, de la première partie, de l’ouvrage que Descartes exprime le but de son traité : l’œuvre était censée contenir trois saisissantes divisions, la première relative au corps, la deuxième à l’âme, la troisième, enfin, à leur union. Néanmoins, Descartes n’achève que la première partie concernant le corps tout seul, alors que aussi bien la deuxième que la troisième partie du programme restent inachevées. C’est donc en raison de ces considérations que le projet du Traité de l’esprit de l’homme s’enracine. Le point capital de mon travail est d’évaluer l’authenticité du cartésianisme de La Forge : il ne s’agit pas de mesurer les considérations générales de La Forge à propos de la pensée de Descartes, mais d’éclaircir ce qu’est le Descartes de La Forge.