Qualité des soins et demande des services de santé : application des modèles à choix discrets pour Bamako (Mali)
Institution:
Clermont-Ferrand 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
With the 1980’s financial crisis which gas aggravated the poor economic trends and budget cuts in the health sector, policy makers in many developing countries have been constrained to introduce user fees. The main lesson to date from experiences in cost recovery is that without visible and fairly immediate improvements in the quality of care provided, increasing demand will not support the implementation of user fees. To examine the role of quality of health care in the utilization of health services, recent studies have been shown some limitations in that the measures of quality have been restricted at only structural attributes (drugs, equipment, number and qualifications of staff, and so on). While these attributes are necessary, they are not sufficient to increase the demand. One of the originalities of this study is that it considers also process attributes of quality of care to analyze simultaneously the influence of price and quality on health care demand. A nested multinomial logit (NML) is used to study the choice between six alternatives (no modern consultation, informal modern practitioner, public hospital, public dispensary, profit facility and non-profit facility). The estimations of this model are based on data from 984 patients in 1191 households and data from a stratified random sample of 42 facilities out 84 facilities identified. The results indicate that omitting attributes of process of care from the demand model leads to biased estimates of the price effect as well as the impact of some structural attributes of the quality (for instance, the number of practitioner). The simulations suggest the any government program which emphasizes regular supplying of generic drugs (less expensive), and training and sensitization of medical personnel to improve process quality in facilities would increase considerably the demand in spite of increasing user fees.
Abstract FR:
Avec la crise financière des années 80 qui a détérioré gravement la situation économique de la plupart des pays en voie de développement et entraîné une réduction de la part de leur budget alloué au secteur de la santé, les gouvernants de ces pays ont été contraints d’introduire le paiement des actes dans les structures sanitaires. La principale leçon tirée de ces expériences de recouvrement des coûts est que, sans des améliorations visibles et immédiates de la qualité des soins offerts par les services de santé, l’introduction du paiement des prestations entraînerait inévitablement une diminution de la demande. Pour examiner le rôle de la qualité des soins dans l’utilisation des services de santé, les récentes études se sont limitées à mesurer seulement les composantes structurelles de la qualité (disponibilité des médicaments, des équipements du personnel, etc…). Or, ces composantes sont nécessaires mais pas du tout suffisantes pour accroître la demande. L’originalité de cette étude est qu’elle considère aussi les composantes de processus (manière dont les praticiens effectuent leurs prestations de soins) de la qualité des soins pour analyser simultanément l’influence du prix et de la qualité sur la demande des soins de santé. Un modèle logit multinomial emboîté est utilisé pour étudier le choix entre six alternatives (traitement non moderne, praticien moderne informel, hôpital public, dispensaire public, centre de santé privé lucratif, centre de santé privé non lucratif). Les estimations de ce modèle sont basées sur des données collectées auprès des 984 malades recensés grâce à une enquête menée auprès de 1191 ménages, et des données recueillies auprès d’un échantillon aléatoire et stratifié de 42 des 84 centres de santé identifiés. Les résultats indiquent que l’omission des composantes du processus de soins produit un biais non seulement dans l’effet de la variable « prix » mais aussi dans celui de certaines variables structurelles de la qualité (notamment, l’effectif de personnel). Les simulations suggèrent que toute décision gouvernementale qui met l’accent sur l’approvisionnement régulier en médicaments génériques (peu chers), et la formation et la sensibilisation du personnel médical pour améliorer la qualité du processus de soins dans les structures sanitaires, augmenterait considérablement la demande malgré un accroissement sensible des tarifs des prestations.