thesis

L'idée régulatrice dans le kantisme

Defense date:

Jan. 1, 1994

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

For the most part our subject concerns a few pages from "critique of pure reason" in the "appendix to the transcendantal analytics" where the notion of the regulating idea is developped. First we tried to show that this appendix is the answer to a question already put in the transcendantal analytics but which was up now a question without answer. How is experience materialy possible ? The elucidation of the conditions of the possible knowledge suppose consequently to take into account the idea and therefore criticism, by melting science with the thinking reason, leads to the definite refusal of scientism and to the proclamation that science is not self-foundation. We tried afterwards to clear up the exact status of the regulating idea. A language analysis of the "as if" points out the fact that it is the setting of a strategy of illusion - judged necessary by kant- which the "focus imaginarius" is a clear example. It was then necessary for us to consider that the regulating idea proceeds from imagination andto admit that kant considered reason as power of imagination. With the regulating idea comes up the idea of another metaphysics of "limits" letting reason accomplish itself in its "need" to go beyond experience by taking this high ridge path of knowledge that leads to a "middle-place", a journey in "utopia". What about then the future of the rrgulating idea beyond the critique of pure reason - does it disappear by the arrival of the notion of the "reflecting judgment" - as well as beyond the kantian criticism ? Beyond the hegelian critique of kantianism, cassier's neo-kantism seems to matre the most of the different meanings of the "regulating idea".

Abstract FR:

Notre propos est centré pour l'essentiel sur quelques pages de la critique de la raison pure : celles de l'appendice à la dialectique transcendantale où se trouve problématisée la notion d'idée régulatrice. D'abord, nous avons cherché à montrer que cet appendice répond à une question posée dès l'analytique transcendantale ; mais qui demeurait jusque-là une question sans réponse : comment l'expérience est-elle matériellement possible ? L'élucidation des conditions d'une connaissance possible suppose donc la prise en compte de l'idée et, en ce sens, le criticisme, en fondant la science dans la raison pensante, s'inaugure dans le refus catégorique du scientisme, dans la proclamation que la science n'est pas autofondation d'elle-même. Nous avons ensuite cherche à cerner le statut exact de l'idée régulatrice. L'analyse du langage du "comme si" fait apparaitre qu'il est la mise en œuvre d'une stratégie de l'illusion, jugée par Kant comme nécessaire, dont l'image du "focus imaginarius" rend tout particulièrement compte. Il nous fallait bien alors en venir à faire de l'imagination le véritable maitre d'œuvre de l'idée régulatrice et à reconnaitre que Kant pensait la raison comme puissance d'imagination. Avec l'idée régulatrice se constitue l'idée d'une autre métaphysique, une métaphysique des "limites" permettant à la raison de s'accomplir dans son "besoin" de dépasser l'expérience en empruntant ce chemin de crête du savoir qui désigne proprement en entre-lieu, un voyage en "utopie". Qu'en est-il alors de l'avenir de l'idée régulatrice tant au-delà de la critique de la raison pure se trouve-t-elle congédiée par l'introduction de la notion de "jugement réfléchissant ? - qu'au-delà du critisme kantien ? Par-delà la critique hégélienne du kantisme, le néo-kantisme de cassirer nous a paru exploiter les potentialités de sens de l'idée régulatrice.