thesis

Légitimité de l'intervention de l'Etat dans le domaine des arts : Rationalité des acteurs et optimum social

Defense date:

Jan. 1, 1997

Edit

Institution:

Dijon

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

The legitimacy of state intervention must be analysed through its capacity to bring the point of market equilibrium nearer from that of social optimum. The first ambition of this thesis is to focus on the dependency of the analysis on 1) rationality hypotheses concerning economic and political agents'behavior and 2) value judgements hidden behind criteria of social optimum. While rationality hypotheses of economic agents lead to the determination of market equilibrium, that is to the point reached concerning the consumption and production of arts, criteria of social optimum define the point to be reached. The gap between the two constitutes the failure of the market. The existence of market failures does not suffice however to demonstrate the legitimacy of state intervention. Indeed, the functionning of the state can, it too, be the subject of other kinds of failures. One must thus analyse, rather than the ideal functionning of the state, its actual functionning, whose characterisation depends, just like that of the market, on rationality hypotheses concerning the behavior of political agents. Finally, apart from the focus placed on the dependence of the analysis on rationality hypotheses and criteria of social optimum, a second original innovation consists in the implementation of a survey on a random sample of 987 french individuals. Its objectives are of two kinds: first of all, test some of the hypotheses concerning the characterisation of works of arts; second of all, establish the excess or insufficiency of the financial effort made by the state concerning the arts.

Abstract FR:

De façon générale, la légitimité de l'intervention de l'Etat doit être appréciée à partir de sa capacité à rapprocher l'équilibre de marché de l'optimum social. La première ambition de cette thèse est de mettre en évidence la dépendance de l'analyse au regard 1) des hypothèses de rationalité posées sur le comportement des acteurs économiques et politiques et 2) des jugements de valeur implicites dans la définition de l'optimum social retenu. Alors que les hypothèses de rationalité des acteurs économiques définissent l'équilibre de marché, c'est-à-dire le point atteint en ce qui concerne la production et la consommation des arts, le critère d'optimum social retenu définit le point à atteindre. L'écart entre les deux, s'il existe, constitue l'échec du marché. L'existence de défaillances du marché ne saurait cependant suffire à la démonstration de la légitimité de l'intervention de l'Etat. Car le fonctionnement de l'Etat lui aussi peut être sujet à des défaillances. Il s'agit donc d'analyser non pas le fonctionnement idéal de l'Etat, mais son fonctionnement positif, dont la caractérisation, tout comme celle du marché, dépend des hypothèses de rationalité posées sur le comportement des acteurs politiques. Enfin, au-delà de l'accent mis sur la dépendance de l'analyse au regard des hypothèses de rationalité et des jugements de valeur sur l'optimum social, le deuxième apport original de cette thèse se situe dans la réalisation d'une enquête empirique auprès d'un échantillon aléatoire de 987 personnes résidant en France. Les objectifs de cette enquête sont de deux ordres: elle tente 1) de tester les hypothèses posées sur la nature particulière des oeuvres d'art et 2) de déterminer l'excès ou l'insuffisance de l'effort financier de l'Etat dans le domaine des arts.