thesis

Differentes dimensions de l'ajustement du marche du travail dans les pays en transition : un defi pour les politiques de l'emploi

Defense date:

Jan. 1, 1997

Edit

Institution:

Paris, EHESS

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This study analyses the effects of the transition process towards a market-based economies of central and eastern european countries (ceecs) on employment, unemployment and labour force participation. Most of these countries have witnessed a rapid increase in open unemployment, from a zero level at the beginning of the transition process, to 10-15 per cent of the labour force in 1996. Moreover, participation rates have declined sharply in the region as a whole, often by more than 10 percentage points. Unemployment dynamics have been accompanied by the continuous rise in unemployment duration, with more than one half of jobseekers being out of work for more than one year in 1996. Unemployment has also a regional dimension that is difficult to tackle given the limited labour mobility, insufficient wage adjustments and, even more important, the rigidity of the housing market. Our analysis suggests that labour force adjustment has been achieved, especially at the beginning of the transition, by "soft measures" with a widespread use of pre-retirement schemes, long absences from work and only to a limited extent by direct layoffs. Among those who could not benefit from these soft measures, the selection has been severe putting a strong pressure on those working in declining sectors and on young workers with little work experience. Unemployment persistence seems to be mainly due to the limited flows out of unemployment which, in turn, can be partially explained by the large number of direct job-to-job shifts which have reduced the possibilities for the unemployed to fill new vacancies. Our analysis indicates that the unemployment benefits do not create a significant disincentive to job search. Active labour market programmes, however, need to be better targeted towards the most needy individuals.

Abstract FR:

Ce travail analyse les effets du processus de transition vers une economie de marche entame par les pays d'europe centrale et orientale (peco) sur l'emploi, le chomage et la participation de la population a la vie active. La plupart de ces pays ont comme point commun la montee rapide de chomage, d'un niveau presque nul, avant les reformes, a 10-15 pour cent de la population active en 1996. De plus, les taux de participation ont diminue fortement dans toute la region, souvent de plus de 10 pour cent. Les dynamiques du chomage ont ete accompagnees d'une augmentation plus ou moins constante de la duree du chomage, avec plus de la moitie des sans-emploi se trouvant au chomage depuis plus d'un an en 1996. Le chomage dans les peco a aussi une dimension regionale difficile a resoudre etant donne l'insuffisante mobilite geographique de la main-d'oeuvre due a une distribution des salaires encore inadequate, et, chose plus importante, a de graves rigidites sur le marche de l'immobilier. Notre analyse suggere que l'ajustement de la main-d'oeuvre a ete obtenue, du moins au debut de la transition, par des "mesures douces", avec un grand recours aux preretraites, a de longues periodes d'absence pour maladie et, seulement en partie, aux licenciements directs. Pour les personnes qui ne pouvaient pas beneficier des mesures de "separation douce", la selection a ete severe : elle a touche a la fois les individus qui travaillaient dans des activites ou secteurs non vitaux et les jeunes avec moins d'experience. La persistance elevee du chomage semble etre principalement due au faible nombre de sorties du chomage et aux nombreux passages directs d'un emploi a un autre, qui ont en partie reduit les possibilites d'embauche pour les chomeurs. Notre analyse suggere que les allocations de chomagene semble pas etre suffisamment elevees pour decourager la recherche d'emploi. De plus, celles-ci diminuent rapidement avec la duree du chomage et sont suivies par des allocations sociales tres faibles. De plus, les mesures actives visant le marche du travail, malgre leur bien-fonde general, semblent necessiter des reformes afin d'ameliorer leur ciblage sur les individus les plus necessiteux.