Analyse de la voie économique sandiniste : perspectives et limites du modèle agro-exportateur
Institution:
Paris 8Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
In 1979, the Sandinista Front of National Liberation, took power in Nicaragua, after a popular insurection. At this moment, the country was in crisis, because of the contradictions of the agro-exportation model, based on coffee, cotton, sugar and meat. This model was caracterised by the existence of three sectors : exportation agriculture, peasant agriculture responsable to provide workers for the plantations and grains at low cost, and the industry for substitution of imports. The continuous and necessary reproduction of the peasant sector, half proletorised, was responsable of the increasing social injustices. The heritage of the new regime is heavy : external debt, analphabetisation, bad terms of trade, and the implementation of a social policy and the rearticulation of the economy is difficult to do. In spite of a clear intention to create an economy of substitution of exports, the new regim has been unable to change significatively the old model. The economic apparatus is always almost the same, in spite of agrarican reform and great public investments. Is it possible to change the model, without changing the apparatus and can Nicaragua change his model at this moment, due to economic and political environment ?
Abstract FR:
En 1979, le front sandiniste de libération nationale, prend le pouvoir au Nicaragua, à la suite d'une insurrection populaire, sans doute, sans précédent dans l'histoire. Au moment de la prise du pouvoir, le pays traversait une grave crise économique, produit de l'essoufflement d'un modèle économique basé sur l'exportation de matières premières agricoles : le café, le coton, le sucre et la viande. Ce modèle se caractérisait par l'existence de trois secteurs d'activité complémentaires : l'agriculture d'exportation, l'agriculture paysanne qui fournissait la main d'oeuvre dans les plantations et les grains à bon marché, et l'industrie de substitution d'importation. La reproduction continuelle et nécessaire du secteur paysans, semi prolétarisé, fut source de grandes injustices sociales. L'héritage du nouveau régime est lourd : dette extérieure, analphabétisme, dégradation des termes de l'échange, et la mise en oeuvre d'une politique de justice sociale et de recentrage économique est difficile à mettre en place. Malgré une volonté clairement exprimée de créer une économie de substitution d'exportation, le nouveau régime en place n'a pas pu jusqu'à présent altérer fortement le modèle antérieur. L'appareil économique est reste sensiblement le même, malgré la réforme agraire et les grands investissements publics. Peut-on changer de modèle sans changer d'appareil et le Nicaragua peut-il seulement changer de modèle dans le contexte économique et politique actuel?