thesis

Fondements micro-économiques des différences de salaires non compensatrices dans l'industrie ivoirienne : applications économétriques sur un panel "employés-employeurs"

Defense date:

Jan. 1, 2001

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Institution:

Lyon 2

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

In this thesis, we investigate the wages determinants which contribute to ivorian manufacturing firms efficiency. Using employers-employees matched panel data and controlling for individuals and firms unobservable heterogeneity in wages equations, we obtain unbiased estimations of human capital returns. We also show that firms specific wages policy appears to be very important in wages determination. Therefore, firms characteristics seem to be new foundations of Ivorian labour market segmentation. Results show however that non compensating wages differentials are not determined by industrial structure but are linked to human capital externalities those work at a micro level. Taking information asymmetry into account, we develop a dynamic version of the sociological efficiency wage model to introduce incentive in labour contracts. Wages rigidity can then be explained by existence of co-operation between employer and employee. Estimations can not reject the sociological hypothesis of efficiency wage model, but show that non compensating wages differentials are bigger between job categories than between sectors. Consequently, we focus on firm internal organisation. The analysis of a three levels hierarchy allows us to determinate simultaneously optimal wages and firm internal organisation. Introducing principal's hazard moral leads to the optimality of the delegation of agent's effort supervision. We show that delegation is optimal for the organisation except in the case of abuse of authority from the supervisor, that means that in the case of collusion in the hierarchy, delegation reduces organisation efficiency.

Abstract FR:

L'enjeu de cette thèse est d'analyser les modes de déterminations des salaires contribuant à la performance des entreprises manufacturières ivoiriennes. La prise en compte de l'hétérogénéité inobservable des employés et des entreprises dans l'estimation d'équations de gains, rendue possible grâce à l'utilisation de données de panel appariées, permet d'obtenir des mesures des rendements des variables de capital humain corrigées des différentes sources de biais et de mettre en évidence le rôle des politiques salariales spécifiques aux entreprises. Les caractéristiques des entreprises apparaissent comme de nouveaux critères de segmentation du marché du travail ivoirien. Les résultats obtenus montrent cependant que la structure industrielle n'est pas à l'origine des différences de salaires non compensatrices et que celles-ci relèvent d'avantage d'externalités dues à l'accumulation du capital humain agissant à un niveau micro-économique. En reconnaissant que les asymétries d'information sont inhérentes à la relation d'emploi, une version dynamique du modèle sociologique de la théorie du salaire d'efficience permet d'intégrer la nature incitative du contrat de travail. La rigidité des salaires peut alors s'expliquer par l'existence de coopération entre employeur et employé. Les estimations menées n'invalident pas cette justification de la théorie du salaire d'efficience mais montrent toutefois que ces différences de salaires non compensatrices sont plus importantes entre catégories socioprofessionnelles qu'entre secteurs. L'intérêt se porte alors sur la structure interne de l'entreprise. L'analyse étendue à un modèle de relations d'agence imbriquées permet de déterminer simultanément les rémunérations optimales et la structure hiérarchique de l'entreprise. En introduisant l'aléa moral du principal, nous montrons que la délégation du contrôle est efficiente sauf dans le cas de chantage de la part du superviseur.