Histoire de la vieillesse et de ses maladies, de l'antiquité au 19e s. : la contribution de Jean Martin Charcot (1825-1893) et des médecins des Hospices parisiens
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Paris 1Disciplines:
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Le présent travail s'est fixe quatre objectifs : (1) retracer l'histoire de la vieillesse et de ses maladies de l'antiquité a la fin du XVIIIe siècle à partir de l'analyse des principales publications parues sur le sujet. (2) Décrire les hospices parisiens du XIXe siècle. Cette étude a surtout porte sur l'hospice de la vieillesse-femmes (hôpital de la Salpetrière) et sur les contributions gériatriques des médecins qui y travaillèrent. (3) Détailler la vie, l'œuvre et les idées gériatriques du plus illustre de ces médecins : Jean Martin Charcot (1825-1893). Pour ce faire, on a analysé: (a) ses ouvrages gériatriques imprimés; (b) ses exposés de titres successifs et les travaux inspirés par Charcot à ses élevés; (c) le fonds d'archives Charcot et notamment ses observations gériatriques inédites entreposées dans la bibliothèque qui porte son nom, à l'hôpital de la Salpetrière. (4) Analyser les multiples facettes de la méthode de Charcot en la resituant dans le cadre des idées médicales et philosophiques de l'époque. Au plan médical, la démarche novatrice introduite en France par Charcot allait transformer radicalement l'ancienne "médecine d'hôpital" de l'école anatomo-clinique parisienne. Avec Charcot, se trouvaient jetées les bases de la gériatrie nouvelle. Grâce à sa méthode, allait se développer, dans notre pays, une médecine plus moderne, plus "scientifique". Cette "médecine de laboratoire" s'inspirait principalement des conceptions de l'école allemande de Virchow. Au plan philosophique, Charcot représentait le prototype du médecin "positif", tant désire par A. Comte. Sa méthode réaménageait le poids respectif des nouvelles sciences dans la médecine et bien des traits de cette nouvelle "théorie des sciences "étaient conformes à l'idéal comtien "positif". En bref, détecter dans la méthode de Charcot des influences comtiennes mesure l'impact persistant d'un système philosophique (le positivisme) sur une médecine qui, dès la deuxième moitié du XIXe, clamait son appartenance à une "science", justement débarrassée de tout "préjugé" philosophique.