Les mondes imaginaires et le déplacement du réel : un questionnement de l'être humain
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
With the uproar provoked by other's death come the first self- query of man about himself, the first trial to answer to the " gnvqi seauton" inscribed on Delphes Apollon's altar - the first philosophical amazement. Leaning on this principle and the notions of moving and inversion, shifting and absorption, and imaginary worlds, we have tried our work along, to show that the recourse to Universal was a fallacious way of response to Oracle's urge. Metaphysical Universal subsumes the subject under a divine ideal and contrains it to renounce itself, the other and its existence. Universal of modern humanism, wich defins singularity facing human's Pattern and Kin's proposal, leads the subject to its cancelllation and annihilation. If reality is first a peculiar world's representation, if human being is first uncommunicating singularity, an always moving singularity, doesn't this mean that the answer to the Oracle's urge lays first in a singular search, in an unceasing selfcreation - in the shift of metamorphoses ?
Abstract FR:
Le scandale de la mort d'autrui est à l'origine de tout questionnement de l'homme sur lui-même, de toute tentative de réponse au " gnvqi seauton" inscrit sur l'autel du temple d'Apollon à Delphes - en d'aut. Res termes, de l'étonnement philosophique. C'est en partant de ce postulat et à l'aide des notions de déplacement et de renversement, de métamorphose et d'absorption, de mondes imaginaires enfin, que nous nous sommes efforcée, tout au long de ce travail, de montrer que la tentative de répondre à l'injonction de l'Oracle ne saurait s'appréhender par le biais de l'universel, qu'il s'agisse de celui de la métaphysique, qui subsume l'homme sous l'idéal divin et le contraint à renoncer à lui-même, à l'autre et à l'existence, ou de celui de l'humanisme moderne qui annihile et annule la singularité dans le nombre et la pensée des tas, conduisant ainsi l'être humain à se concevoir relativement au parangon de l'Homme et à l'espèce. Car si la réalité est d'abord représentation singulière du monde, si l'homme est avant tout singularité incommunicable, singularité en perpétuel devenir, cela ne signifie-t-il pas que la quête de soi est avant tout singulière et ne saurait trouver son terme que dans la création continuée de soi-même par soi-même - dans le mouvement des métamorphoses de soi ?