Sélectivité du crédit et efficacité économique dans les pays en voie de développement : le cas de la Tunisie
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
Cette these discute de l'utilite de l'application de la politique selective du credit dans les pays en voie de developpement. L'utilisation de cette technique, et comme les faits le prouvent, s'accompagne generalement de l'apparition d'un certain nombre de distorsions. Il s'agit essentiellement de l'augmentation de l'endettement exterieur et du deficit de l'etat, de l'apparition d'un processus de desintermediation financiere. . . A priori, la tunisie pourrait echapper a cette situation, puisque l'etat dispose de ressources importantes provenant de la vente des hydrocarbures a l'etranger. Cet apport lui permet de renforcer l'epargne et de consolider la situation des banques de depots, et de faire face aux subventions, credits bonifies, et participations qu'il accorde ou acquiert dans differentes firmes, pour sauvegarder le niveau de l'emploi. L'analyse montre cependant que la rarefaction des dons, le durcissement de la position des banques sur les marches internationaux de capitaux, et la baisse du prix du petrole vont a l'encontre de l'utilisation de cette politique. L'etat accentuera la pression sur les agents financiers, pour assurer le solde de son deficit budgetaire. Globalement, cette situation engendre une augmentation de la pression sur la consommation. La demande portera d'abord sur les produits subventionnes, ou non echangeables internationalement. L'etat augmentera les interventions selectives, pour faire face a cette nouvelle demande. A long terme, on assistera a un relachement de l'offre de monnaie, un desequilibre de l'endettement exterieur, et une mauvaise specialisation de l'economie. Afin d'echapper a cette situation, il semble necessaire d'agir en vue de permettre : -l'abolition progressive de la concentration du systeme bancaire, -l'offre de titres du tresor aux agents non financiers, -plus de flexibilite dans la determination des taux d'interet debiteurs et crediteurs.