thesis

Migrations, chômage et croissance

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This thesis studies the relationships between migration, unemployment and growth. The first part analyses, in a theoritical and empirical point of vue, the determinants of the location choice and the selectivity of migration. The second part focuses on the relationships between migration and unemployment. A synthesis shows three limits of the previous studies that the chapters 4 and 5 try to overcome. These chapters considere that each local labour market is non competitive because of wage bargaining. Migration costs and ground rents are considered as determinants of the location like employment opportunities and remunerations. The transitory dynamics is also studied. We show that labour mobility do not exclude the persistance of regional unemployment rates differentials. The opening of the frontiers is likely to increase or decrease the general level of unemployment. It can induce an overshooting of the unemployment rate of the region of immigration and an undershooting of the unemployment rate of the region of emigration. The last part studies relationships between migration and growth. Previous studies, synthetised in the chapter 6, conclude that the immigration of low qualified workers has a negative impact on the arrival region and that the emigration of high qualified workers has a negative impact on the departure region. Two original contributions relativize these results. We show that the immigration of low qualified workers is likely to motivate more people to educate, consequence wich is good for the growth of the region of immigration. Moreover, we show that some emigration of high qualified workers can be desirable if the region of departure is likely to imitate the innovations realised in the region of arrival and if emigrants transfer a part of their remuneration to their region of origine.

Abstract FR:

Cette thèse étudie les relations entre migrations, chômage et croissance. La première partie évalue les arguments du choix de localisation des travailleurs et la sélectivité des migrations. La deuxième partie s'attache aux relations entre migrations et chômage. Une synthèse met en exergue trois limites des travaux antérieurs, que les chapitres 4 et 5 tentent de pallier. Ces chapitres considèrent que tous les marchés locaux du travail ne sont pas concurrentiels, les salaires étant négociés. Les déterminants du choix de localisation sont étendus aux couts migratoires et aux rentes foncières en plus des opportunités d'emploi et de rémunérations. La dynamique transitoire est également étudiée. Les résultats suivants sont démontrés. La mobilité des travailleurs n'exclut pas la persistance de différentiels de taux de chômage. L'ouverture des frontières peut augmenter ou diminuer le niveau général du chômage. Elle peut induire un sur, ajustement du taux de chômage de la région d'accueil et un sous-ajustement de celui de la région de départ. Enfin, elle augmente toujours le bien-être des travailleurs les plus défavorisés. La dernière partie est consacrée aux relations entre migrations et croissance. Les travaux théoriques antérieurs, synthétisés par le chapitre 6, concluent à un impact négatif de l'immigration de travailleurs peu qualifiés sur le bien-être de la région d'accueil, l'émigration de travailleurs qualifiés étant généralement considérée comme préjudiciable à la région de départ. Deux contributions originales relativisent ces conclusions. Tout d'abord, on montre que l'immigration de travailleurs peu qualifiés peut inciter davantage de travailleurs à se former, conséquence favorable à la croissance de la région d'accueil. De plus, on montre qu'une émigration de travailleurs qualifies peut être souhaitable si le pays de départ peut imiter les avancées technologiques réalisées dans le pays d'accueil et si les émigrés envoies des fonds à leur région natale.