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Humanimalité et indignation : Apports de la fiction romanesque à la question philosophique du rôle de l’animalité dans le devenir humain de l’homme après Darwin

Defense date:

Jan. 1, 2016

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Institution:

Rouen

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Abstract FR:

Depuis la théorie de l’évolution de Darwin, la science ne représente plus l’homme au-dessus du règne animal, elle l’y inscrit : c’est un animal, de la classe des mammifères, de l’ordre des primates, de la famille des hominidés, du genre homo et de l’espèce sapiens. Pour nommer cette nouvelle fraternité entre l’homme et l’animal, nous proposons le néologisme d’hmanimalité, qui postule, par sa graphie même, un lien indéfectible entre humanité et animalité. De L’étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde de Robert Louis Stevenson (1886) à La planète des singes de Pierre Boulle (1963), en passant par Les racines du ciel de Romain Gary (1956) – où le mot « écologie » apparaît pour la première fois dans un roman -, des romanciers ont exploré cette nouvelle fraternité. Dans la série des quinze romans réunis ici, qui composent le corpus à l’étude, une « voix », celle du narrateur ou du protagoniste, invite le lecteur à s’indigner du fait que l’hominisation ne se soit jamais complétée par une humanisation. Si l’ancêtre animal de l’homme est effectivement devenu homo faber, erectus, puis sapiens, il est toutefois douteux de croire qu’il soit parvenu jusqu’à l’homo humanus (l’homme authentiquement humain). En fait, au regard de la barbarie du XXe siècle, cet homo humanus pourrait très bien n’avoir jamais été autre chose qu’une simple « fiction », une histoire que l’humanité se racontait sur elle-même et dont elle a été dupe. Seul gage d’espoir, cette faculté que l’homme a de s’indigner contre ce qui outrage cette fiction d’une espèce appelée à devenir plus humaine.