Le réalisme analytique de J. M. Keynes : le rôle des fondements philosophiques dans l'oeuvre économique
Institution:
Paris 1Disciplines:
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Abstract EN:
It is a reading of Keynes's work, attempting to take into account and throw light upon its epistemological and philosophical foundations. Beyond the dead-ends where the interpretation of the general theory as empirist or rationalist leads, the influences of both Moore and Russell enlighten the meaning of a treatise on probability. With his conception of probability, Keynes's analytical realism represents a chief contribution to these very authors' philosophy of knowledge. That philosophy of knowledge allows us to understand Keynes's conception of economics as a science which deals with organic and uses models. The issue is then to understand the message of the whole work and connections between a treatise on money and the general theory. A treatise on money appears as a scheme that has not been fully carried out. But, in the model Keynes outlines, the activity-level depends on the investment-volume. Consequently, the antithesis between a model presented in terms of periods and gravitation in a treatise on money, and a model based upon anticipations, which is the model of the general theory, seems of minor importance. Both converge on making more probable a proposition about economic reality.
Abstract FR:
Il s'agit d'une lecture de l'oeuvre de Keynes s'efforcant de prendre en compte et de mettre en lumière ses fondements epistémologiques et philosophiques. Au-delà des impasses auxquelles conduisent une interprétation de la théorie générale comme fondée sur l'empirisme ou le rationalisme, les influences de Moore et de Russell éclairent le sens du traité des probabilités. Avec sa conception des probabilités, le réalisme analytique de Keynes représente un apport majeur à la philosophie de la connaissance des auteurs précédents. C'est cette philosophie de la connaissance qui permet de comprendre la conception de Keynes de l'économie, comme science qui traite de l'organique et qui fait usage de modèles. La question est alors de comprendre le message commun à l'oeuvre et les rapports entre le traité de la monnaie et la théorie générale. Le traité de la monnaie apparait comme un projet non mené à son terme mais, dans le modèle que Keynes, esquisse le niveau de l'activité est déterminé par le volume de l'investissement. Dès lors, l'opposition entre un modèle en terme de période et de gravitation, qui serait celui du traité de la monnaie et un modèle en terme d'anticipations, qui est celui de la théorie générale, semble secondaire. L'un et l'autre aboutissent à rendre plus probable une proposition concernant la réalité économique.