thesis

Musique, pouvoir, écriture

Defense date:

Jan. 1, 1991

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

This dissertation is a reflexion on post worldwar ii european and american music. It deals with the history of the categories of musical thought new musical aesthetics and with the relations between this new music and contemporary society. In order to explain this century's music, do we have to follow Adorno's apocalyptic pessimism whose idea of formalism is only a self-destructive reaction to the dictates of mass society? Do we have, on the other hand, to confine ourselves to the sole internal necessities of musical modernity or to purist avant-gardes which, out of their fundamental utopia, only put forward a mutilated elitist art cut off from history? In "music, power, writing", the author refused to remin locked within this dilemma and attempted to show that 20th century musical creation, in close relation to social, intellectual, scientific and technical advances of the modern world, reveals endlessly the balance and contradicitons which define the unity and purposes of a civilisation. Refusing metaphysics, the author chose a wholly rational conception of the history of music; following Max Weber's problematics, Hugues Dufourt proposes an interpretation of the future of western music as an emancipation of th self and a conquest of reason while giving one of the first systematic assessments of musical research's recent advances in acoustics, psychoacoustics, computer science and cognitive sciences. This work deals with the question of the essence of musical language which turns out to be a peculiar mixture halfway.

Abstract FR:

Cette thèse est une réflexion sur la musique européenne et américaine après la 2eme guerre mondiale. Elle porte sur l'histoire des catégories de la pensée musicale sur l'esthétique de la nouvelle musique et sur les liens qui l'unissent à la société contemporaine. Faut-il, pour expliquer la musique de notre siècle, suivre le pessimisme apocalyptique d’Adorno pour qui le formalisme n'est qu'une réaction autodestructrice devant les diktats de la société de masse? Faut-il à l'inverse s'en tenir aux seules nécessités internes de la modernité musicale, au purisme des avant-gardes qui, dans leur utopie fondamentale ne proposent qu'un art mutile et coupe de l'histoire? L'auteur refuse de s'enfermer dans ce dilemme et tente de montrer que, se greffant sur les données sociales, intellectuelles, scientifiques et techniques du monde moderne, la création musicale du XXe s. Agit comme le révélateur permanent des équilibres et des contradictions qui définissent l'unité et les buts d'une civilisation. Récusant toute la métaphysique, cette thèse fait le choix d'une conception résolument rationnelle de l'histoire de la musique qui, reprenant la problématique de max weber, interprété le devenir de la musique occidentale comme une émancipation du sujet et une conquête de la raison. Proposant un des premiers bilans systématiques des acquis récents de la recherche musicale - acoustique, psycho acoustique, informatique - cet ouvrage s'interroge sur l'essence du langage musical qui apparait comme un mixte étrange - à mi-chemin des langues naturelles et des langages artificiels - apte à véhiculer les pulsions et à révéler les contradictions profondes de l'histoire.