La sémantique de l'action
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The aim of this work is to establish a link between the analytical philosophy of action and the phenomenology of action, a link which would not limit itself to a comparison between the two modes of approach, but which would further the treatment of the problems themselves. However, there was a preliminary difficulty due to the lack of development of the phenomenology of action as compared to the analytical philosophy of action: while the former may have been hampered by Husserl's bias towards perception, the latter involves a considerable body of analyses and arguments. We have circumvented this by taking up our position in the area of analytical philosophy itself and adopting its style of argument, making sure though to underline the aporia which has crippled analytical philosophy since it tackled the problem of action. At the base of this aporia lies the dilemma of Wittgenstein, who, in an effort to account for the meaning of our expressions about actions on the sole basis of the system of language of which they are a part, excluded our experience of our body in action. In order to overcome this dilemma, the meaning of these expressions would have to be founded on the intentionality that runs through our actions as modes of our relationship to the world. Having established that non-phenomenological theories of intentionality are inadequate for this purpose, and do not link up well with the semantics of action, we have delimited the firm ground for a possible encounter
Abstract FR:
Ce travail a pour but d'établir entre la philosophie analytique de l'action et la phénoménologie de l'action une connexion qui ne se limiterait pas à la confrontation entre les deux modes d'approche, mais qui pourrait faire avancer le traitement des problèmes eux-mêmes. Toutefois, le contraste entre la philosophie de l'action qui représente un ensemble d'analyses et d'arguments déjà considérable, et la phénoménologie, de l'action, dont le développement semble avoir été handicape par le paradigme husserlien de la perception, créait un problème préjudiciel. Nous l'avons contourne en nous installant sur le terrain même de la philosophie dont nous avons adopté le style argumentatif, mais non sans faire apparaitre l'aporie qui grève l'évolution de la philosophie depuis qu'elle a abordé le problème de l'action. A sa source on trouve les perplexités de Wittgenstein, qui, dans une tentative pour rendre compte de la signification de nos expressions sur les actions sur la seule base du système de langage dont elles font partie, avait oblitéré notre expérience du corps dans l'agir. Pour résoudre ces perplexités, il importerait que l'on fonde la signification de ces expressions dans l'intentionnalité qui traverse nos actions, comme modalités de notre rapport au monde. Apres avoir établi que les théories non phénoménologiques de l'intentionnalité sont insuffisantes et s'articulent mal avec une sémantique de l'action, nous avons repéré les lieux d'une possible rencontre entre une analyse linguistique et une phénoménologie du champ pratique.