Le "portefeuille" des ressources financières publiques : une analyse politico-financière du financement de l'Etat
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Like a firm, the financing of the public activities is a central matter of states. The positive analysis of this financing takes traditionally the political and institutional environment like a starting point. Interpreted as a corporation, the financial activity of countries takes place in a system of public governance based on taxes and debt as the essential financial soources. In an universe of rational expectations and absence of other disturbances, this analysis corresponds to the ricardian equivalence. Once these disturbances (incentive problems and other political transactions costs) recognized in the interior of public governance, tax and debt become real financial alternatives. The state-firm has consequently to choose between different sources of financing representing different levels of revenue and risk. An analysis in the tradition of the portfolio choice can deliver a behavioral basis for this financing activity. The resulting "Public Portfolio Choice (PC)" furnishes therefore a significant tool for resource selection (mean-vcariance criteria). In relation to a composite entity, the public financial resources (PFP) composed of taxes and deficits, this PPC applies financial logic to public financial management. It also creates new indicators, like, for instance, the degree of financial efficiency of public finance. The empirical analysis on 21 countries between 1965 and 1997 reveals that the financial characteristics of public portfolios take an important role in public financial decisions. It also shows that certain political and institutional elements represent an important factor in explaining public portfolios.
Abstract FR:
Comme pour l'entreprise, le financement de l'activité publique représente un enjeu central pour l'État. L'analyse positive de ce financement part traditionnellement de l'environnement politique et institutionnel. Interprétée sous forme d'une société anonyme, l'activité financière de l'Etat s'articule dans un système de gouvernance publique basée sur les deux sources financières impôts et dettes. Dans un univers d'anticipations rationnelles et sans imperfections, cette analyse s'assimile à l'équivalence ricardienne. Après prise en compte des imperfections à l'intérieur du système de gouvernance publique (problèmes d'incitations et d'autres coûts de transactions politiques), impôts et dette représentent par contre de réels choix financiers. L'Etat-entreprise est donc amené à choisir entre différentes sources de financement, représentant à chaque fois des rendements et des risques spécifiques. Une analyse inspirée de l'approche du choix de portefeuille permet de fournir une base comportementale pour cette activité de financement dans le cadre de la gouvernance publique. Ce "Choix Public de Portefeuille (CPP)" fournit ainsi un outil de sélection de ressources (critère d'espérance-variance). Rapportée ensuite à une grandeur composite, les "ressources financières publiques (RFP)" composées des impôts et du déficit, ce CPP applique la logique financière à la gestion publique et crée des indicateurs d'un type alternatif, comme par exemple le degré d'(in)efficience financières du financement public. L'analyse d'un échantillon de 21 pays sur la période de 1965 à 1997 révèle que les caractéristiques financières des portefeuilles jouent un rôle important dans les décisions financières publiques. Par ailleurs, certains éléments du cadre politique et institutionnel jouent un rôle significatif dans l'explication des caractéristiques financières des portefeuilles publics.