Formalisation de l'apport des organisations-frontières dans la prise de décision publique par le biais d'un modèle multi-agents
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Abstract EN:
As the faith in Science long guided the development of society, it is now questioned by the consequences of technologies that arose during the last century. Our society must now face complex interdependent issues, with large time and space scales of biogeochemical and social consequences, of which science is both a cause and a solution. As the natural behavior of private agents does not allow for solving naturally those issues, it is necessary to call for a third-party regulator in order to maximize the well-being of society on both environmental and economic dimensions. The complexity and uncertainty are internal characteristics of environmental issues that prevent the possibility of obtaining an exact information regarding the possible states of the world and the probability of their occurrence. Therefore, the public decision aiming at sustainably enhancing the state of the environment by acting on the behavior of the various agents involved, can be considered as making choices with irreversible consequences on the well-being of society, and especially that of future generations, on the basis of an information that is not sufficient, not complete and not perfect. As the decision-maker is not able to grasp the technicality and specificity involved, he relies on experts to be able to decide knowingly. Under uncertainty, the decision-making process requires a projective approach based on available knowledge that only persons holding a deep knowledge and experience can provide. But this expertise can not be considered an exogenous factor, as the possible states of the world and their probability of occurrence identified is an information constructed under influences from both experts and decision-makers. . .
Abstract FR:
Si la foi en la science a guidé le développement des sociétés, elle s’estompe aujourd'hui face aux conséquences des technologies développées au siècle passé. Notre société doit désormais faire face à des problèmes environnementaux complexes et interdépendants, dont les conséquences biogéochimiques et sociales s'expriment sur de larges échelles spatio-temporelles, et pour lesquels la science constitue à la fois la cause et la solution. Le comportement des opérateurs privés ne permettant pas de résoudre cette situation spontanément, il est nécessaire de faire appel au régulateur politique pour maximiser le bien-être de la société sur l'ensemble des dimensions économiques et écologiques. La complexité et l'incertitude sont des caractéristiques intrinsèques des problématiques environnementales qui rendent impossible l'obtention d'une information exacte concernant les états du monde possibles et leurs probabilités associées. Dans ce cadre, la prise de décision publique, qui vise à améliorer de manière pérenne l’état de l’environnement en agissant sur le comportement des différents acteurs impliqués, peut se résumer à l’art de faire des choix dont les conséquences irréversibles s’exprimeront sur le bien-être de la société, en particulier des générations futures, sur la base d'une information insuffisante, incomplète et imparfaite. Le décideur, ne pouvant saisir seul la technicité et les subtilités impliquées, a recours à des experts pour lui fournir la connaissance de cause. Les processus de décision en incertitude requièrent une approche projective sur la base du savoir disponible que seules des personnes fortes d'une connaissance pointue et d'une expérience reconnue, peuvent fournir. Cette expertise ne peut alors être considérée comme une donnée exogène, car les états du monde possibles fournis au décideur, et les probabilités qui leur sont associées, sont une information construite qui subit un ensemble d'influences, tant de la part du décideur que des experts. . .