Commerce international, capital humain et croissance économique : l'expérience de la Corée, de la Malaisie et du Cameroun
Institution:
Clermont-Ferrand 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The present thesis analyses the issue of human capital and growth in an open economy. The question is: why do some countries grow faster than others and what determines the contribution of human capital to growth among countries? It also seeks answers to the question of what lessons Cameroon should learn from the evidence of Korea and Malaysia – good examples of rapid growth – for its own development? The analysis is built within the framework of the endogenous growth theory. The thesis is divided into two main parts. The first part – descriptive – presents the review of literature and the stylized facts of the economic evolution of Korea, Malaysia and Cameroon, based on the theory of dynamic comparative advantage. The second one – rather analytical – develops a growth model with two kind of externalities generated by exports and human capital production sectors. The econometric method based on single equations, panel data or var model is then used to test the hypothesis. The first part yields the conclusion that human capital theoretically plays an important role in economic growth by creating comparative advantage through research and development. But the empirical evidence of trade and human capital’s contribution to growth has not been shown in some developing countries. This part also shows that the sluggish economic development of Cameroon is due to its abundant natural resources relative to labor, as compared to Korea and Malaysia. The dynamic econometric analyses of the second part lead to the findings that the economic growth is revealed endogenous in Korea and not in Cameroon, explaining the differences in the speed of growth of these two countries. From the estimates of a static growth model with two kind of externalities, we have concluded that the impact of human capital on growth of countries is influenced by the level of education, changes in that level, the share of labor force used to produce human capital and the share of manufactures or services in total production. We also show that there exists a threshold rate of growth beyond which the contribution of human capital to growth becomes positive. The main recommendation that should be made for Cameroun to speed up its economic development is to accelerate the accumulation of capital – both human and physical – through outward oriented policies that should allow foreign savings and foreign investments on the one hand, and foreign labor and human capital on the other hand, to flow in the country.
Abstract FR:
Dans cette thèse, on se pose principalement la question de savoir comment le capital humain contribue à la croissance économique des pays qui participent à l’échange international et quels enseignements le Cameroun peut tirer de l’expérience de la Corée ou de la Malaisie (qui sont aujourd’hui une référence en matière de développement rapide) pour son propre développement. La théorie de la croissance endogène demeure le principal fil conducteur de cette analyse. La thèse comporte deux parties : une descriptive et l’autre analytique. La partie descriptive propose une revue de la littérature théorique, la validation empirique et les faits stylisés de l’évolution des trois économies. La partie analytique utilise la technique économétrique basée sur l’étude des séries chronologiques sous forme d’équations simples, de données de panel ou de système d’équations var avec un ou plusieurs termes d’erreurs. La conclusion qui découle de l’analyse théorique est que le capital humain joue un rôle central dans la croissance des pays qui participent à l’échange international, par le biais de la recherche-développement qui crée une dynamique de l’avantage comparatif. La validation empirique du rôle du capital humain et du commerce extérieur dans la croissance conduit à des résultats plutôt ambigus dans certains cas. L’étude des faits stylisés et les résultats de l’analyse dynamique montrent un sentier de développement relativement lent pour l’économie camerounaise. On arrive au constat que la croissance économique de la Corée se révèle endogène et générée par l’accumulation du capital humain, alors que celle du Cameroun semble satisfaire les hypothèses néoclassiques. C’est ce qui explique les vitesses de croissances différentes de ces deux économies. Enfin, à l’aide d’un modèle structurel de croissance de court terme avec deux types d’effets externes, on montre que la contribution de ce dernier à la croissance dépend non seulement du niveau absolu du capital humain, mais aussi de son taux de variation, de la répartition sectorielle de la main d’œuvre, des changements sectoriels dans la production, et aussi d’un taux de croissance seuil au-delà duquel la contribution du capital humain à la croissance devient positive. En termes de politique économique, il en découle que le Cameroun devrait accélérer les mécanismes d’accumulation du capital, à la fois physique et humain, en s’ouvrant davantage vers l’extérieur pour attirer non seulement l’épargne extérieure, mais aussi la main d’œuvre et les compétences étrangères.