thesis

L'espace et l'autre : la peinture orientaliste française et anglaise du XIXème siècle : analyse critique

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

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Abstract FR:

L'orientalisme, en tant que mouvement historique dans la littérature et les textes scientifiques a atteint sa formulation la plus cohérente au 19eme. Siècle en Europe. Issue de ce précédent narratif la peinture orientaliste fait de l'orient le seul objet de sa représentation. Débutant avec la campagne de Napoléon en Egypte en 1798, elle se constitue en mouvement indépendant à l'intérieur des courants artistiques. L'analyse est centrée sur la peinture à l'huile. Le choix de 199 tableaux comprend l'œuvre de 71 peintres français et anglais. L'épanouissement de cette peinture est parallèle au développement de la colonisation sur la grande Syrie, l'Egypte et l’Afrique du nord. Elle coïncide avec la suprématie politique, militaire, culturelle et artistique de la France et de la grande Bretagne. La représentation figurative de l'oriental en tant qu'autre pour le peintre et le public de l'époque est étudiée dans ce contexte et dans celui de la personnification propre à la tradition picturale occidentale. De même que l'analyse du traitement plastique de l'espace pictural des œuvres, caractérise par les lois de la perspective est mis en rapport avec le pouvoir sur le nouvel espace territorial de l'orient. Les innovations artistiques qui ont lieu au 19eme siècle sont contemporaines à la perpétuation des styles académiques. Ce contraste qui existe dans la peinture orientaliste a permis d'examiner comment les différents plastiques contribuent à créer une nouvelle forme artistiquement avant-gardiste, ou bien à élaborer une iconographie coloniale qui relie la possession de la toile à la représentation du monde oriental domine. L'ouvrage est divisé en trois parties. "L’extérieur" ou les vestiges culturels du passe sont réappropriés au domaine européen et ou la conquête du territoire mystifie les héros militaires ; tandis que la représentation du "bon sauvage" est à la fois romantique et ancrée dans le présent ethnographique de la nature. "La marge" des scènes de marches concrétise l'accessibilité de l'orient et celles des seuils des palais, cristallisent son mystère. Finalement, les scènes du monde de "l'intérieur" qui est impossible à voir, représente la sensualité des femmes du harem et le despotisme du sultan de manière détaillée et ethnographique, devenant ainsi le domaine de l'imaginaire du peintre.