thesis

Ouverture commerciale et structure du travail dans les îles du sud-ouest de l'océan indien

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Initially aimed at improving Madagascar's productive structure when it was launched more than 20 years ago, the liberalization of trade in this area is far from reaching the expectations. The International Trade Theory, which did inspire the liberal decision makers, could not foresee these results because it is not taking into account the dimension of space in these phenomenon’s, the “spotted rationality” of individuals and the structural under-employment. In rural areas, the dismantling of state owned structures in charge of goods collection and the increased trade risks for isolated farmers, led them to leave the marketplace and pushed them toward self-sufficiency. This resulted in the collapse of traditional exports. In urban areas, the growth of new labor-intensive export activities located in the export processing zones, came along with the decline of the local industry, not integrated enough to the leading sector. In a structural under-employment situation, there is no re-allocation of labor between the two sectors. Free trade companies are drawing the workforce from the under- employed of the informal sector, which helps them not only to reduce wages but also to benefit from economies of urbanization. This attitude might however destabilize the growth factors of modern companies. The comparison with the case of the neighbouring island of Mauritius and the analysis of the success factors of the Mauritius free trade zone, enable us to identify the reasons for the instability of the economic growth of Madagascar and its free trade zone.

Abstract FR:

L’ouverture commerciale devait relancer la structure productive de Madagascar ; plus de vingt ans après le début de la libéralisation, ses résultats sont très contestés. La théorie du commerce international, dont se sont inspirés les promoteurs de la libéralisation, ne pouvait pas prévoir ces résultats, car elle ne prend pas en compte la dimension spatiale des phénomènes, la rationalité située des individus et le sous-emploi, structurel. En milieu rural, le démantèlement des organismes de collecte étatiques, et l’augmentation du risque marchand pour les producteurs paysans des régions les plus isolées, a provoqué leur sortie du marché et leur repli sur l’autosubsistance, entraînant l’effondrement des exportations traditionnelles. Dans les villes, à l’essor des nouvelles activités exportatrices à haute intensité de main d’œuvre, souvent situées en zone franche, fait écho le déclin de l’industrie locale, peu intégrée au secteur moteur. Dans une situation de sous-emploi structurel, il n’y a pas de réallocation du travail entre ces deux secteurs; les entreprises franches puisent leur force de travail parmi les travailleurs sous-employés du secteur informel, ce qui leur permet aussi de réduire les rémunérations de la main d’œuvre, sous-intégrée dans le rapport salarial, et de bénéficier des économies d’urbanisation. Cette dynamique risque toutefois de déstabiliser les facteurs de la croissance des entreprises modernes. Le rapprochement avec le cas de Maurice, pays émergent voisin, et la mise en relief des facteurs du succès de la zone franche mauricienne, permettent enfin d’identifier les raisons de l’instabilité de la croissance malgache et de sa zone franche.