La théorie de la connaissance de Clarence Irving Lewis
Institution:
Paris 1Disciplines:
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Abstract EN:
The thesis proposes a study of the philosophy of Clarence I. Lewis, an author neglected until recently in the history of philosophy. In his day, however, he was one of the most popular American philosophers. Many of the ideas of his better-known students (W. V. O. Quine, N. Goodman, W. Sellars) are already present in his writings. Upon their arrival in the United States, not only did the neo-positivists meet in Lewis an advocate of pragmatism, but also an interlocutor interested in their domain and gifted in their logical methodology. The goal of my thesis is a detailed analysis of Lewis’s epistemological position. Its correct understanding makes it possible to refute erroneous interpretations fixed in the literature. I argue that the understanding of the given in the pre-epistemological sense as immediate experience (against the myth of the given), the functionalist understanding of a priori (pragmatically necessary, but with no privileged ontological status) and the concept of knowledge as activity (interpretation as interaction, against the theory of copy), albeit fallible but capable of assuring truth necessary in the practical life, when held together are not only free from the difficulties for which Lewis was attacked, but they constitute furthermore an attractive project today.
Abstract FR:
La thèse se propose d’étudier la philosophie de Clarence I. Lewis, auteur ignoré jusqu’à récemment dans l’histoire de la philosophie. Toutefois, à son époque, il était un des philosophes les plus populaires aux États-Unis. Plusieurs des idées de ses disciples célèbres (W. V. O. Quine, N. Goodman, W. Sellars) sont déjà présentes dans ses écrits. Lors de leur débarquement en Amérique, les néopositivistes ne rencontrèrent pas seulement en sa personne un avocat du pragmatisme, mais aussi un interlocuteur intéressé par leurs sujets et versé dans leur méthodologie logique. L’objectif de ma thèse est l’analyse détaillée de la position épistémologique de Lewis. Sa compréhension correcte permet de réfuter les interprétations erronées, fixées dans la littérature. Je soutiens que la compréhension du donné dans le sens pré-épistémologique comme expérience immédiate (contre le mythe du donné), l’entente fonctionnaliste des a priori (nécessaires pragmatiquement, mais sans statut ontologique privilégié) et la conception de la connaissance comme activité (l’interprétation comme interaction, contre la théorie copiste), faillible, mais capable d’assurer la vérité nécessaire pour la vie pratique, soutenues ensemble, ne sont pas seulement libres des difficultés pour lesquelles Lewis était attaqué, mais constituent un projet attrayant aujourd’hui.