Abstract FR:

La mondialisation demeure, de nos jours, un phénomène d’actualité envahissant aux multiples facettes car, si pour certains, elle favorise la croissance, pour d’autres, elle représente la cause de l’accroissement de la pauvreté et des inégalités. Dans un tel contexte, les pays en développement tentent tant bien que mal de rattraper le fossé qui les sépare des pays avancés. Selon A. Sen, les facteurs essentiels à la base du développement d’un pays sont l’accès à la santé, à l’éducation et aux libertés économiques et politiques. Cette thèse teste l’exactitude de ces arguments dans le cas du Liban en démontrant l’effet de ces facteurs sur l’amélioration des conditions de vie d’un individu. Pour cela, et en raison d’une absence de données sur le revenu, nous estimons et construisons tout d’abord un Indicateur des Conditions de Vie, à travers les données fournies par un Sondage de la Population et des Ménages sur un échantillon de 61 580 ménages, afin de classer ces derniers selon leur position socio-économique et de détecter le niveau de pauvreté relative du pays. Cet Indicateur servira ensuite de variable expliquée dans le modèle de régression testant l’importance de la santé, de l’éducation et du type de profession sur le développement. Une étude comparative des diverses dépenses de l’Etat dans ces domaines clés suivra pour nous illuminer sur les politiques à puiser de la mondialisation pour promouvoir le développement. Finalement, la thèse s’attarde sur les particularités du Liban, notamment sur l’impact, pour le développement du pays, de son système politique sectaire fondé sur le confessionnalisme afin de vérifier les conséquences issues de la liberté politique.