La richesse comme objet de connaissance scientifique : de la mesure de la valeur à l'analyse du travail dans la pensée économique de William Petty
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
In the seventeenth century, in England, in a baconinian scientific background, wealth is becoming a subject of scientific knowledge. After having exposed the social economic and intellectuel background of this period, this thesis proposes a reading of William Petty's books. These one are based on the measure of national wealth and on natural laws which should be applied to increase it. The concept of intrinsick value, natural price, extrinsick value and political price, and also the thiking on the standard of measure of value (based upon the par land - labour) ought to be understood in relation with this question of measure of national wealth. So that petty is not willing to associate directly - as classicals and neo-classicals do - the analysis of prices and the determination of the rules of exchange. Lit has been showed also that the notion of surplus, and the thiking on labour as well are understood in a very specific way, which prevent to present petty as a precursor of classical thought.
Abstract FR:
Au XVIIeme siècle, en Angleterre, sous l'influence notamment des travaux de Bacon, la richesse devient un objet de connaissance scientifique. Après avoir exposé le contexte la fois socio-économique et intellectuel de l'époque, la thèse propose une lecture de l'oeuvre de William Petty. Cette oeuvre est centrée sur la mesure de la richesse nationale et sur les lois naturelles qu'il convient de respecter afin d'accroitre cette richesse. C'est en fonction de ces objectifs que prennent sens les concepts de valeur intrinseque, de prix naturel, de valeur extrinsèque et de prix politique ainsi que les recherches de Petty sur l'étalon de mesure de la valeur basé sur la terre et le travail. L'analyse des prix ne vise donc pas chez cet auteur à rendre compte des règles de l'échange comme ce sera ultérieurement le cas avec les classiques puis les néo-classiques. De même, il est montré que la notion de surplus, d'une part, et que l'étude du travail, d'autre part, relèvent d'une problématique qui interdit de penser Petty comme un précurseur des classiques.