Recherches sur la mesure du bien-être et le welfarisme
Institution:
Sorbonne universitéDisciplines:
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Abstract EN:
This dissertation deals with several topics around well-being measurement and welfarism, mostly in ethics, philosophy of mind and philosophy of science. The concept of well-being plays a crucial role in a variety of moral theories, including welfarist theories. This raises a series of questions about its measurement, both in its metaphysical and epistemological aspects. Since well-being has to be aggregated in order to determine the level of collective well-being, it must have some quantitative properties. However, full measurability requires to have an epistemic access to these quantitative properties. We address these epistemological questions from two complementary perspectives. First, we look at the kind of epistemic access that a subject has to the affective component of well-being, namely pleasure and displeasure. Second, we explore some methodological issues related to the measurement of collective wellbeing when a welfarist theory is put in practice.
Abstract FR:
Ce travail de thèse aborde plusieurs questions relatives à la mesure du bien-être et au welfarisme, en s’inscrivant dans les domaines de l’éthique, de la philosophie de l’esprit et de la philosophie des sciences. Le concept de bien-être joue un rôle crucial pour un grand nombre de théories morales, à commencer par les théories welfaristes. Cela pose une série de questions liées à sa mesure, dans ses aspects métaphysiques aussi bien qu’épistémologiques. D'abord, puisque le bien-être doit être agrégé pour déterminer le niveau de bien-être collectif d’un état du monde, il doit avoir certaines propriétés quantitatives. Mais la seule quantifiabilité n'est pas suffisante pour rendre le bien-être pleinement mesurable : encore faut-il avoir accès à ces quantités de bien-être. Nous abordons ces questions épistémologiques par le biais de deux perspectives complémentaires. Premièrement, nous nous interrogeons sur l'accès épistémique du sujet à la dimension affective du bien-être, c’est-à-dire au plaisir et au déplaisir. Deuxièmement, dans la perspective d'une mise en pratique d'une éthique welfariste, nous portons notre attention sur des enjeux méthodologiques de la mesure du bien-être collectif.