Abstract FR:

Cette thése explore les évolutions des degrés d'utilisation des facteurs. Des coûts de conservation du capital, augmentant avec son utilisation en raison d'une usure physique plus rapide ou de moindres possibilités d'entretien, et des coûts liés à un recours accru aux facteurs complémentaires au capital (dont le travail) justifient la sous-utilisation volontaire du capital. Une augmentation de la durée d'utilisation des équipements nécessite par exemple une hausse de la durée du travail ou la mise en place de nouvelles équipes de travail travaillant en horaire décalés. L'une comme l'autre diminue le bien-être des agents, qui valorisent davantage le repos la nuit et le week-end. Les modifications choisies de l'utilisation des facteurs, en permettant un ajustement plus rapide et moins couteux que celui des seuls stocks, enrichissent la dynamique du produit vis-a-vis des impulsions affectant l'économie, à l'impact et au cours du temps. Les variations d'utilisation amplifient aussi bien des chocs de demande, comme une hausse du taux de croissance de la masse monétaire, que des chocs d'offre. Comme dans l'interprétation traditionnelle, les degrés d'utilisation des facteurs assurent l'ajustement entre des capacités rigides et une demande volatile. L'utilisation dépasse cependant ce rôle puisqu'une amélioration permanente des conditions de production entraîne une utilisation plus intensive des facteurs. De plus, l'intensification de l'utilisation à la suite de chocs transitoires encourage l'accumulation du capital et le recrutement de travailleurs. Une plus grande utilisation du capital via le travail en horaires décalés est elle souhaitable? Une évaluation des effets d'une réduction de la durée legale du travail sur l'utilisation du capital éclairé cette interrogation normative. Quantitativement, la hausse du nombre d'équipes compense la baisse de la durée du travail. Les effets sur le bien-être de l'agent représentatif sont plus favorables en cas de réorganisations.