thesis

La ligne métaphysique du beau. : esthétique et anthropologie chez K.P Moritz

Defense date:

May 9, 2017

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Abstract EN:

In this work l propose to find out in the thought of Karl Philipp Moritz (1756-1793) a homogeneous and coherent philosophical position, whose theoretical structures are paradigmatically exemplified in his aesthetical theory, which - at least in part - constitutes their seminal place. ln short, Moritz’s aesthetics presents itself both as an ample reflexion on totality, and as a theory of the intrinsic value of any individuality, themes that he transposed to the reflexion on man. At the heart of his aesthetical and anthropological thought lies the question: how an "object" (a work of art, or the character or taste of a people, or of a singular individual) can be thought in its autonomous value? Question that presupposes the experience of a lack, a lost of sense, and at the same time the man's constant effort to reproduce this "objective value (a tension for the ideal of a whole completed totality), while human life remains essentially dominated by limitation, destruction, grief and failure. By learning to deal with a whole and complete totality (the artistic object), aesthetics becomes a paradigm for the comprehension of further domains (humanity, nature, history), and an instrument of appreciation of life as a “work of art".

Abstract FR:

Identifier dans la pensée de Karl Philipp Moritz (1756-1793) une proposition philosophique homogène et cohérente constitue l’objet de cette thèse : c'est dans la théorie esthétique de Moritz que les structures conceptuelles d’une telle proposition trouvent leur expression paradigmatique et, en partie, leur origine. En quelques mots, l'esthétique moritzienne se pose à la fois une vaste réflexion sur la totalité, et une théorie de la valeur inhérente à chaque individualité, thème déplacé par Moritz à la réflexion sur l’homme. Le cœur de sa pensée esthétique et anthropologique est animé par la question fondamentale : comment un «objet» (qu’il s’agisse d'une œuvre d’art, du caractère et du goût d’un peuple, ou d’un individu singulier) peut-il être pensé dans sa valeur autonome ? Une telle interrogation présuppose non seulement l’expérience d’un manque, un écart, une perte de sens, mais aussi l'effort constant de l'homme pour reproduire cette valeur «objective» (tension pour l’idéalité d'une totalité achevée), alors que la vie humaine est sans cesse dominée par la limitation, la destruction, la douleur et l’échec. En ce qu'elle nous apprend à nous occuper d’une totalité entière et achevée (l'objet artistique), l’esthétique devient un paradigme pour la compréhension de domaines plus vastes (humanité, nature, histoire), et un outil d'appréciation de la vie comme « œuvre d’art ».