thesis

De la société à l'histoire

Defense date:

Jan. 1, 1986

Edit

Institution:

Paris 10

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

The basis for understanding historical phenomena lies in the social relations of production. But, a century after the death of Marx, social theory demands a reexamination of its foundations. The present work aims at clarifying the fundamental concepts of historical materialism and, at the same time, at placing them in an "exposition order", which follows four movements: 1) the most general concepts, valid for all societies, therefore ahistorical. Thus is elaborated a general theory of society, which constitutes the first volume (900p. ); 2) concepts common to classless social organizations and to organizations divided in classes; 3) the modes of production. The second volume recasts the classical notions (feudalism, capitalism etc. . . ) and proposes new ones (e. G. Modes of production such as "community", "cooperative", "domestic", "patriarchal" etc. . . ), which permits a reinterpretation of a certain number of societies, such as "traditional" societies and "socialist" societies; 4) social formations, i. E. Various combinations of modes of production. These four stages lead to a certain interpretation of history, which is only outlined in this text. The work attempts, simultaneously, to follow an order of determination and it restructures the social space into a certain number of fields centered on the concepts of concrete and abstract work, reproduction, and consumption: "the work process", "the process of production and apportionment of value", "the process of socio-economical reproduction", "the social superstructure", "the process of consumption", "the political superstructure". The work finally proposes to rethink individual and social relations in order to join these two spheres and their relative disciplines very closely. On the boundary of philosophy and human sciences, it convenes several disciplines, especially economy, sociology, ethnology, history and psychoanalysis.

Abstract FR:

Pour comprendre les phénomènes historiques, il faut partir des rapports sociaux de production. Mais, un siècle après la mort de Marx, la théorie sociale réclame un travail de refondation. L’ouvrage se propose, d'un seul et même mouvement, de clarifier les concepts fondamentaux du matérialisme historique et de les inscrire dans un "ordre d'exposition", lequel passe par quatre moments : 1) les concepts les plus généraux, valables pour toute société, anhistoriques donc. Ainsi se constitue une théorie générale de la société, à laquelle est consacré le premier volume (900p. ); 2) les concepts communs aux organisations sociales sans classes et aux organisations sociales de classes; 3) les modes de production. Le tome deux (639p. ) refond les notions classiques (féodalisme, capitalisme etc. . . ) et en propose de nouvelles (par exemple modes de production "communautaire", "coopératif", "domestique", "patriarcal" etc. . . ), ce qui permet une relecture d'un certain nombre de sociétés comme les sociétés "traditionnelles" ou les sociétés "socialistes" ; 4) le moment des formations sociales, combinaisons diverses de modes de production. L’ensemble débouche sur une interprétation du devenir historique, qui n'est qu'ébauchée dans le présent texte. L’ouvrage tente de suivre simultanément un ordre de détermination et restructure l'espace social en un certain nombre de champs organises autour des concepts de travail concret et abstrait, de reproduction, de consommation : "le procès de travail", le "procès de production et de répartition de la valeur", les procès de la reproduction socio-économique", "la superstructure socio-économique", "le procès de consommation", "la superstructure politique". L’ouvrage se propose enfin de repenser les rapports de l'individuel et du social de manière à articuler strictement ces deux sphères et les savoirs qui leur correspondent. À la frontière de la philosophie et des sciences humaines, il fait appel à plusieurs disciplines, notamment : économie, sociologie, ethnologie, histoire, psychanalyse.