thesis

Inégalités, discriminations raciales et syndicalisme en Afrique du Sud : l’après apartheid

Defense date:

Jan. 1, 2000

Edit

Institution:

Clermont-Ferrand 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The South African labor market appears as being segmented along racial lines. On average, black populations groups experience a lower access to employment and skilled occupations, and earn lower wages than do white people. The first part of this research aims at describing and quantifying these types of inequalities between white and African and seek it main determinants. Differences in productive characteristics among these two groups of workers account for an important part of these disparities. Apartheid policy appears to be largely responsible for this, having restrained black human capital accumulation, hindered their geographical and occupational mobility etc. However, some econometric studies – made on 1997 microeconomic data – underline that pure discrimination, coming essentially from employers’ behavior, play a significant role in the explanation of such inequalities. A second part attempts to determinate the influence trade unions can exert over the reduction of racial labor discrimination, with a particular focus on its wage dimension. First, an historical analysis of the South African union movement is presented then are studied several means they can use to achieve their equity purpose: the legislation, the collective bargaining and the strikes. At last, a fifth chapter shows that the theory of statistical discrimination seems to be the most relevant to the South African case and develops a bargaining model within a context of such kind of discrimination. It is found that trade unions can remove all discriminatory manifestations from the employers in the wage setting. An econometric analysis confronts the conclusions of the theoretical model to South African stylized facts.

Abstract FR:

Le marché du travail sud-africain offre l’image d’un fonctionnement segmenté selon des lignes raciales. En moyenne, les groupes de population de couleur bénéficient d’un accès moindre à l’emploi et aux professions qualifiées et perçoivent des salaires inférieurs à ceux des blancs. La première partie de cette recherche s’attache à décrire et à quantifier ces types d’inégalités observées entre blancs et africains et en recherche les principaux facteurs explicatifs. Les différences de caractéristiques productives entre ces deux groupes de travailleurs rendent compte d’une part importante de ces disparités. La politique d’apartheid en est largement responsable pour avoir freiné l’acquisition de capital humain des africains, entravé leur mobilité géographique et professionnelle etc. Cependant, trois études économétriques – effectuées sur des données micro-économiques de 1997 – viennent montrer que la discrimination pure, résultant essentiellement du comportement des employeurs, joue un rôle non négligeable dans l’explication de ces inégalités. Une seconde partie tente ensuite de déterminer l’influence que peuvent exercer les syndicats sur la réduction d’une telle discrimination, avec un intérêt particulier pour sa dimension salariale. Une analyse historique du mouvement syndical sud-africain est d’abord présentée puis, sont étudiés plusieurs moyens à leur disposition pour atteindre cet objectif d’équité : la législation, la négociation collective et les grèves. Enfin, un dernier chapitre met en évidence que la théorie de la discrimination statistique se révèle être la plus pertinente pour expliquer la situation sud-africaine et développe un modèle de négociation en présence d’une discrimination de cette nature. Il est alors montré que les syndicats peuvent supprimer toute manifestation discriminante de la part de l’employeur en matière de discrimination des salaires. Une analyse économétrique permet de confronter les conclusions de ce modèle aux faits stylisés sud-africains.