Abstract FR:

Comment la tâche positive de Nietzsche -se caractérisant par l’affirmation de la vie- suppose-t-elle la subordination de l’art à la vie et de la philosophie à l’art et à la vie ? Ce lieu originaire à partir duquel l’œuvre se thématise est le « lieu commun » d’où procèdent les diverses démarches de Nietzsche dans l’exploration et la conquête des différentes modalités d’une sagesse tragique non résignée qui s’exprime d’abord par une critique de la scission philosophico-religieuse des deux mondes. A ce symptôme de la vie déclinante Nietzsche oppose la fonction de l’art. L’enracinement des tâches du philosophe artiste, médecin et législateur se situe dans l’inversion critique de la métaphysique de Schopenhauer. Comparons les interprétations de M. Deleuze et M. Heidegger concernant l’unité du projet lié aux tâches nietzschéennes. Ces interprétations orientent les recherches les plus actives. A la détermination des tâches positives –transvaluation / surhomme- se subordonnent toutes les tâches critiques.