thesis

Les figures du double chez Jean-Jacques Rousseau

Defense date:

Jan. 1, 1987

Edit

Institution:

Paris 10

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This thesis intend to re-read, on the whole, Rousseau’s works, in having the problematical of double in view. What means double? We know how Rousseau has been very susceptible by the appearances, the voile, the embellishment, the grace-notes, the supefluous in his philosophical works. Did this "detestation of double" was also in his works on music and botany? This thesis analyze on the one hand Rousseau’s musical theory and his concrete realizations (le Devin du village, Pygmalion) and on the other hand, les lettres sur la botanique. This thesis try to show how Rousseau’s works is formed as a denouncer of the figures of double and as an essay to place au "policy" of defense in position against the proliferation of the death-dealing signs, because the double united to the monster, is synonymous of death. In music, the grace-notes, the trills, the French text exhaust the expression and melody ; in botany, the "double-flowers", naturales monsters, do not multiply. In conclusion, this thesis wonder what are the causes of a such hate of double. Two answers are proposed : the first agrees with psycho-analytic theory : the detestation of double would proceed from culpability associated to J. J. 's mother death, death who metamorphoses him in a monstrous double, the second more historical, would search for in the genevese influence and in protestantism, the hate of the superfluous (wigs, mirrors, hand-writing). Does this detestation announce the works of the German romanticism? It seems fegirure it.

Abstract FR:

Cette thèse se propose de relire l'ensemble de l'œuvre de Jean-Jacques Rousseau à la lumière du double. Qu’entendre par double ? Nous savons combien rousseau fut plus que sensible au paraitre, au voile, à l'ornement, au superflu dans ses écrits philosophiques. Cette "haine du double" ne se retrouvait-elle pas dans les écrits sur la musique et la botanique ? Partant d'un tel présupposé, ce travail analyse d'une part la théorie musicale de Rousseau et ses réalisations concrètes (le devin du village - pygmalion), et de l'autre les lettres sur la botanique. Ce travail tente de montrer que l'œuvre rousseauiste semble n'être qu'un vaste ensemble conçu et comme dénonciateur des figures du double et comme essai de mettre en place une "politique" de défense contre l'envahissement des signes mortifères, car le double lié au monstre est chez Rousseau, étroitement associe à la mort. En effet, en ce qui concerne l'homme civil, le paraitre "tue" l'être. En musique, les ornements, les trilles, le texte (francais) en désaccord avec la mélodie finissent par épuiser l'expression. Enfin en botanique, les fleurs doubles, monstres naturels, ne se reproduisent pas. Mais l'écriture elle aussi instrument du double et double puisqu'elle tente vainement de combler l'écart introduit par la parole défaillante ne peut qu'être dénoncée. C’est pourquoi ce combat impitoyable poursuivi par rousseau se retourne contre l'auteur. La plume indispensable le trahit ! En conclusion, ce travail se demande quelles éventuelles explications donner à cette horreur du double si manifeste dans toute l'œuvre. Deux tentatives de réponse sont proposées : une qui s'accorde avec la théorie psychanalytique : la haine du double proviendrait de la culpabilité liée à la mort de la mère de J. J. , mort qui le transforme en double vivant monstrueux, une qui est "historisante" et qui recherche dans l'influence genevoise et le protestantisme, la condamnation du superflu (perruques, miroirs, écriture) ce qui est certain, c'est que cette haine du double présente au cœur de l'écrit rousseauiste, semble préfigurer les œuvres des romantiques allemands sur le double.