thesis

Approches épistémologiques de l'évolution

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The study of paleontological evolution is today very fruitful for the philosophical and epistemological thought. That reveals how important are the inquiries maked since about thirty years and how necessary is it to take the problem in its basis; from which provides the subject of the first part of the thesis: the problem on the description of biological objects and the question about the morphogenesis. The second part regards the complexity in biology essentially considered as the complexity of brain, which is a notion particularly fruitfull for modern epistemology. At last, the third part enters upon the problem about the phenomenology of evolution. Some historical developments are followed by arguments on epistemology which prove how inadequate is the view of evolution used by neo-darwinian doctrin. A larger conception more founded on the facts and more built, as regards its inner logic, than the last one, is required. The principle of sufficient reason is much more adequate than the mechanical causality explaining the theory of mutation and selection. The conception of a linear time must have its place taken off by the view of a quadridimensional space-time which allows an epistemological statute, more rational, for the living phenomenons. The study of mathematic curves of evolution inside some groups as different as crustaceans, cephalopods, mammals and birds shows that there is dynamics of evolution. This last reveals that the acceleration of evolution is a pertinent idea. Such considerations lead to a new realism. Such a realism takes its roots in the tradition of French philosophy. In a complemental way, this realism reveals that the thought about living beings, founded on the epistemology of contemporary physics, can bear many fruit

Abstract FR:

L'étude de l'évolution paléontologique est aujourd'hui d'une remarquable fécondité pour la réflexion philosophique et épistémologique. C’est dire l'importance des recherches effectuées depuis une trentaine d'années et la nécessité de reprendre la problématique dans ses fondements. D’où le sujet de la première partie de la thèse: le problème de la description des objets biologiques et la question de la morphogenèse. La seconde partie concerne la complexité en biologie considérée essentiellement à partir de l'encéphalisation, notion particulièrement féconde pour l'épistémologie contemporaine. Enfin une troisième partie aborde la problématique d'une phénoménologie de l'évolution. Des rappels historiques sont suivis d'une discussion épistémologique serrée qui montre la non-pertinence d'une approche neodarwinienne de l'évolution. Une conception plus large, mieux fondée sur les faits et plus construite dans sa logique interne, est nécessaire. Le principe de raison suffisante est beaucoup plus pertinent que la simple causalité mécanique plaquée sur le schéma mutation sélection. La conception d'un temps linéaire doit aujourd'hui céder la place à une approche quadridimensionnelle de l'espace-temps ou le phénomène vivant trouve un statut épistémologique plus rationnel. L’étude des courbes d'évolution dans des groupes aussi divers que les crustacés, les céphalopodes, les mammifères et les oiseaux montre qu'il existe une dynamique évolutive. Celle-ci révèle la pertinence du processus d'accélération de l'évolution. De telles considérations mènent à un nouveau réalisme. Un tel réalisme s'enracine dans la tradition de la philosophie française. D’une manière complémentaire ce réalisme révèle la fécondité d'une réflexion fondée sur l'épistémologie de la physique contemporaine pour l'approche du vivant.