Les revenus des médecins généralistes : trois études microéconométriques
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
A first chapter deals examines the link between restrictions on the number of physicians and general practitioners' earnings. We show that the policies aimed at manipulating the number of places in medical schools strongly affect physicians' permanent level of earnings. The cohort effect is very large. : the estimated gap in earnings between "good" and "bad" cohorts may reach 20%. A stochastic dominance analysis shows that unobserved heterogeneity does not compensate for average différences in earnings between cohorts. A second chapter looks at a remarkable point in the general practitioners' population: the existence of a large minority of low income physicians. We show that these low income result from a greater preference for leisure. Their small level of activity reflects one of the advantages of the profession: practitioners can choose to work less. A third chapter assesses the positioning of general practitioners income versus those of managers. Comparing their career value, we show that the total sum of discounted wages of practitioners is much higher than this of managers, even when the opportunity cost of the studies is taken into account. The competitive examination required for the admission to medical schools results in establishing an allowance for the whole career.
Abstract FR:
Un premier chapitre étudie l'impact de la régulation de la démographie médicale sur les carrières des médecins généralistes. Nous montrons que les conditions d'installation des médecins, qui sont liées au numerus clausus, affectent leurs honoraires de manière substantielle et durable. L'analyse en termes de dominance stochastique montre par ailleurs que les écarts liés aux hétérogénéités individuelles ne permettent pas de compenser les différences considérables repérées en moyenne pour les cohortes. Un deuxième chapitre s'intéresse à un phénomène remarquable dans la population des médecins généralistes l'existence d'une importante minorité de médecins à très faibles revenus. Nous montrons que ces faibles revenus résultent de la plus grande préférence de ces médecins pour le loisir. Cette très faible activité n'est pas le signe d'une dégradation du statut de médecin. Elle reflète un avantage de la profession de médecin libéral les médecins peuvent choisir de travailler peu. Un troisième chapitre évalue le positionnement des médecins généralistes en comparant leurs revenus à ceux des cadres supérieurs. La comparaison de la valeur des carrières des médecins et des cadres permet de mesurer l'avantage relatif à être médecin. L'analyse montre qu'il existe un très net avantage financier à être médecin généraliste et que cet avantage s'est accru au cours du temps. L'existence d'une rente pour les médecins résulte du concours à l'entrée des études de médecine. Cette rente a évolué positivement avec les restrictions sur le numerus clausus.