thesis

Le chirurgien de papier : études d'histoire et de philosophie de l'hygiène

Defense date:

Jan. 1, 1991

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Abstract EN:

The epistemological study (first part) is carried out to define different notions of hygiene and associated problems starting from an analysis of health administration indicators. The cultural and natural philosophical problems of hygiene are discussed. Two principal philosophical and historical traditions are in opposition. Medico-philosophical hygiene (2nd part), codified by Galen, is based on an "essentialist" concept of health and philosophy of nature, of carefulness practice, sobriety and equilibrium. Collective hygiene, (third part) on the contrary, the result of epidemies and the joint efforts of the police and medical profession, is based on the notion of the health of the population, and cultural philosophy, measurements of needs, protection and a social concept of risk. The tendancy is to put the accent on salubrity rather than health, with ecological repercussions nowadays, and on security, with immuno-genetic repercussions (going from prevention to prediction). What part (reduced but essential, an illusion but inevitable) remains for personal participation in public health (an idea that was unthinkable in itself), placed between the administration of both our human and planetary inheritance?

Abstract FR:

L'étude épistémologique (1ere partie) permet de définir les différents hygiènes et leurs problèmes à partir de l'analyse des indicateurs de la gestion de la santé. Elle fait ressortir les problèmes philosophiques de l'hygiène partagée entre la nature et la culture. Deux grandes traditions s'opposent historiquement et philosophiquement. L'hygiène medio-philosophique (2eme partie), codifiée par Galien, repose sur une conception essentialiste de la santé et des philosophies de la nature, de la prudence, de l'usage, de la sobriété, de l'équilibre. A l'opposé, l'hygiène collective (3eme partie), issue des épidémies par la jonction de la police et de la médecine, repose sur une conception populationnelle de la santé, une philosophie de la culture, des besoins et de la sauvegarde, grâce a une quantification (calcul des risques) et une socialisation de la prudence. Elle tend à subordonner la santé à la salubrité, qui s'élargit aujourd'hui jusqu'à l'écologie, et à la sécurité, qui s'approfondit avec l'immuno-génétique (du préventif au prédictif). Quelle part (réduite mais essentielle, illusoire mais inévitable) reste-t-il à la gestion personnelle dans une sante publique (concept longtemps impensable) située entre une gestion du patrimoine planétaire et une gestion du patrimoine héréditaire?