La pudeur, le désir et l'amour humain
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
La pudeur est souvent consideree aujourd'hui comme imposee de l'exterieur, comme sociale ou culturelle. Une autre approche permet cependant de la decouvrir comme un phenomeme d'expression sensible qui renvoie a une experience interne des etres : on analysera la valeur de signe de la pudeur dans son rapport au desir et a l'amour, en s'appuyant sur la philosophie ancienne et medievale, comme sur la philosophie moderne - surtout la phenomenologie. Une premiere partie analyse la relation de la pudeur a l'eros et a l'agape; la pudeur apparait dans les contextes les plus divers comme une crainte du desir de jouissance. Une deuxieme partie envisage le concept de pudeur selon trois perspectives distinctes : l'"avoir honte", la crainte du devoilement de l'intime et la pudeur en tant que vertu. On met de plus en evidence que l'impudeur qui prend le corps comme chair echoue a nier l'"avoir honte". La troisieme partie montre, a partir d'une analyse "objective" et "subjective" du concept de personne que la pudeur est signe d'un refus et d'une attente dans le contexte de la relation amoureuse.
Abstract FR:
The "pudeur" (shame modesty) is very often seen today as dictated from outside, as social or cultural. Nevertheless, another approach allows one to find out that "pudeur" is a sensible "phenomenon" sending back to an internal human experience : we analyse here the "pudeur" value of sign in its relationship to desire and love ; main references come from antique and medieval philosophy and from modern philosophy - mainly phenomenology. In the first part, the "pudeur" relationship to eros and agape is analysed; the "pudeur" appears in most contexts as a fear of sexual desire. In the second part, the concept of "pudeur" is considered in three different ways : the "having shame", the fear of the intimacy revealing, the "pudeur" as a virtue. It is pointed out that the "impudeur" (shamelessness immodesty), looking at the body as flesh, can't deny the having shame. In the third part it is pointed out, through an objective then subjective analysis of the concept of person, that. . .