thesis

Inégalité selon le sexe sur le marché du travail en Europe centrale au cours de la transformation systémique

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Gender inequalities regarding job access have risen during the systemic transition in Central Europe (Hungary, Poland, Czech Republic, Slovak republic). Women are more unemployed and their activity rate has fallen more dramatically than men's one. But less inequalities are encoutered at work during the same period concerning wage gap and professional segregation. Inequalities between men and women result from multi dimentional processes. Education level explains them a bit. Return of education is growing during the transition, causing a decrease of disparities. Experience is more important but drop in the inequalities is due both to experience and tenure return fall. Discrimination explains more gender inequalities : men are avantaged while women are penalized, mainly regarding job access. Discrimination which is growing during the transition is more based on stereotypes than on taste. Finally inequalities come from labour market structure, divided in segments : firm ownership, location, branch of activity, and worker status. Probability that women are employed in high labour market segments is low. Although human capital has more influence during systemic transition, it explains only a part of gender inequalities. Systemic transition break underlines discrimination factor and structural elements that generate inequalities.

Abstract FR:

En Europe centrale (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie), les inégalités entre hommes et femmes ont cru au niveau de l'accès à l'emploi dans la période de changement systémique. Les femmes sont plus vulnérables au chômage et le taux d'activité féminin a connu une plus forte baisse que celui des hommes. En revanche, les inégalités dans l'emploi diminuent : les écarts de salaire selon le sexe se réduisent et la ségrégation professionnelle décroit. Les inégalités entre hommes et femmes résultent de processus multidimensionnels. Le niveau d'éducation explique une faible part des inégalités entre hommes et femmes, et l'accroissement du rendement salarial de l'éducation dans la période de transition contribue à la réduction des inégalités. L'expérience professionnelle joue un rôle plus décisif. Mais la diminution du rendement de l'expérience et de l'ancienneté explique en partie la baisse des inégalités salariales selon le sexe. Les inégalités résultent plus d'une discrimination, qui s'exerce par l'octroi d'avantages aux hommes et par la pénalisation des femmes. Elle se manifeste essentiellement à travers l'accès à l'emploi. Cette discrimination, croissante dans la période de transition, est plus fondée sur des stéréotypes que sur une volonté délibérée de discriminer. Les inégalités proviennent surtout de la structure du marché du travail qui est divisé en plusieurs segments. Cette segmentation s'organise autour du type de propriété de l'établissement, de son secteur d'activité, de sa localisation, mais aussi autour du statut des travailleurs. La probabilité que les femmes travaillent dans les strates supérieures du marché du travail est faible. Même si son rôle est grandissant dans la période de transition, le capital humain ne fournit qu'une interprétation partielle des disparités selon le sexe. La rupture causée par la transition systémique à surtout mis à jour l'importance de la discrimination et des éléments structurels dans l'explication des inégalités.