Philosophie de la nature et théorie des sciences chez Hegel : principes généraux et application à la chimie
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Abstract EN:
Philosophy and sciences are connected together in Hegel’s philosophy of nature. This thesis tries to understand the nature of this connection and to stress its outcomes about the interpretation of the Hegelian system. This connection makes possible to clarify what is the "scientificity" of philosophy (chapters 1 and 2) and the scientificity of sciences of nature (chapter 3). By this mean, one can show that, according to Hegel, philosophy and sciences must be interrelated by a fondation-relation, and that this fondation-relation must take the specific form of a philosophy of nature. That is what one is trying to confirl with the example of the chemistry of the time (chapters 4-8). Philosophy of nature appears as a method appropriate both to the intervention in scientific debates and to the respect of the autonomy and organisation of the scientific knowledge. And it seems that this method had led Hegel to a relevant fondation of the dynamist chemistry of his time.
Abstract FR:
La première partie de cette thèse tente de déterminer le sens et les modalités du rapport de la philosophie hégélienne aux sciences de la nature. La philosophie hégélienne de la nature est le lieu d'une confrontation de la rationalité philosophique et de celle des sciences positives. Elle permet donc de préciser la manière dont Hegel conçoit la "scientificité" de la philosophie (chapitre 1 et 2) et celle des sciences positives (chapitre 3). De la nature de ces deux formes de scientificité, il résulte notamment que le système doit entretenir avec les sciences un rapport de fondation, et que la fondation des sciences de la nature doit prendre la forme spécifique d'une "philosophie de la nature". La seconde partie procède à la fois à une application et à une confirmation des thèses soutenues dans la première partie, à l'occasion de l'analyse de la fondation d'une science particulière: la chimie. Elle montre que le propos hégélien se réfère préférentiellement à une science dynamiste qui trouve ses principes chez Kant plutôt que chez Schelling, qu'il est indissociable d'une intervention dans les débats des différents courants de la chimie de l'époque, et que la forme "philosophie de la nature" est la forme appropriée à une intervention respectueuse de l'autonomie et de l'organisation du savoir des sciences positives (chapitre 4-8).