thesis

Asymétries, ajustements conjoncturels et persistance d'hétérogénéités au sein de l'Union Economique et Monétaire

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Rennes 1

Disciplines:

Abstract EN:

The Economic and Monetary Union (EMU), though highly integrated on goods and financial markets, is characterized by a strong and persistant heterogeneity of inflation and business cycle differentials among participating countries. This dissertation proposes several explanations of this puzzle. We propose an evaluation of the cost of these heterogeneities, analyze the relative contribution of possible sources and question the ability of fiscal policies to reduce these asymmetries. To do this, we lay out and estimate New Open Economy Macroeconomics models of monatery unions, taking into account various sources of asymmetric diffusion of shocks. In the first chapter, we investigate the role of home biais in consumption and production (equivalent to trade costs) when financial markets are imperfectly integrated. We show that (i) welfare gains related to the reduction of structural asymmetries are important, equivalent to an average 60% increase in permanent consumption for a constant labor effort and (ii) that trade integration may account for the persistence or the increase of asymmetries in the diffusion of macroeconomic shocks. In the second chapter, we ask whether fiscal policies may reduce these asymmetries. From a theoretical point of view, we confirm that fiscal policies are the appropriate tool to stabilize the consequences of asymmetric shocks. From an empirical point of view, we evaluate the cost related to restrictions applied to fiscal policies, such as the Stabilty and Growth Pact. The last chapter analyzes the case of the asymmetric diffusion of symmetric shocks in a three-country model of an open monetary union.

Abstract FR:

En dépit d'une intégration économique et financière très avancée, une forte hétérogénéité des performances macroéconomiques caractérise toujours l'Union Economique et Monétaire. Dans cette thèse, on propose plusieurs explications permettant de comprendre cette situation. A partir des outils théoriques et empiriques de la nouvelle macroéconomie internationale, on cherche à évaluer le coût de ces hétérogénéités, à en comprenddre les causes et l'on s'interroge sur la capacité des politiques conjoncturelles à les réduire. Afin de mener ce projet, la thèse s'appuie sur des modèles qui prennent en compte diverses sources de diffusion asymétriques des chocs. Dans le premier chapitre, on s'intéresse au rôle des imperfections sur les marchés des biens et services et sur les marchés financiers. Elles sont prises en compte en supposant l'existence de biais en faveur des biens nationaux dans les structures de consommation et de production et en supposant que les marchés financiers sont incomplets. On montre (i) que les gains liés à une réduction des asymétries sont très importants et équivalents à une augmentation de 60% de la consommation permanente au sein de l'UEM et (ii) qu'une meilleure intégration commerciale est susceptible d'accroître les asymétries de diffusion. Dans le second chapitre, on s'interroge sur la capacité des politiques budgétaires nationales à réduire les asymétries de diffusion. D'un point de vue théorique, on montre qu'elles le pourraient. D'un point de vue empirique, les contraintes institutionnelles dont elles font l'objet ne leur permettent pas de jouer ce rôle. Enfin, le dernier chapitre s'intéresse à la diffusion asymétrique des chocs symétriques.